Troubles mentaux : 2% de la population malgache touchés

Les troubles mentaux sont visiblement une sorte de maladies des temps modernes. En effet, le rythme effrené de la vie quotidienne, le stress, la malnutrition et la pauvreté compromettent généralement la sérénité et le bien-être de tout un chacun. Il y a de quoi attraper des troubles psychiques et mentaux…

Il n’y a qu’un psychiatre pour un million d’habitants à Madagascar, or sur La Réunion, un psychiatre sert 1 000 habitants. L’effectif des psychiatres à Madagascar est donc loin d’être suffisant. Le Pr Bertille Rajaonarison, chef de service de santé mentale du Centre Hospitalier Universitaire de Soins et Santé Publique d’Analakely, en marge du IIème congrès des Psychiatres qui s’est tenu à l’Académie Malagasy de Tsimbazaza, Madagascar ne dispose que de 22 spécialistes des troubles mentaux dont 15 psychiatres et 7 neurologues.
Toutefois, selon l’estimation de l’Organisation Mondiale de la Santé, environ 2% de la population présentent des troubles mentaux et ont besoin de prise en charge. Pour faire face à cette pénurie de psychiatre à Madagascar, le ministère de la Santé Publique a organisé des séances de formation, dédiées aux médecins généralistes afin que ces derniers puissent prendre en charge des personnes souffrant de troubles mentaux. Chaque chef-lieu de Région dispose actuellement d’un spécialiste en la matière. Il n’est donc plus nécessaire de déplacer ces malades jusqu’à Anjanamasina.
« Prise en charge des traumatismes psycholo-giques », thème de ce congrès et choisi dans le but de partager les expériences entre les psychologues de Madagascar. Le Pr Bertille Rajaonarison a souligné que divers évènements qui se produisent peuvent avoir un impact négatif sur les victimes et leurs familles. Il en est ainsi des accidents de la Route nationale, comme celui sur la RN4 qui a fait beaucoup de victimes et de pertes de vie humaine, des effondrements et glissements de terrain, des accidents mortels durant la célébration de la fête nationale de l’année dernière à Mahamasina, entre autres.
La prise en charge devra servir au rétablissement des malades et à les aider à retrouver une vie normale.

JemimaR

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