U.E : L’énergie bloque l’économie de Madagascar

U.E : L’énergie bloque l’économie de Madagascar

 

Délestage par-ci, délestage par là. C’est la même rengaine que l’on entend chaque jour dans presque toutes les grandes villes du pays. L’Union Européenne estime qu’il est temps de prendre le taureau par les cornes. Réactions.

«La situation de l’énergie à Madagascar devient un goulot d’étranglement pour la reprise économique», a indiqué hier à Ampandrianomby, l’ambassadeur de l’Union Européenne Antonio Sanchez-Benedito Gaspar, à l’occasion de la Journée informative sur la «Transparence du Secteur de l’Énergie».
« Il y a les tensions sociales, le problème de délestage, le faible taux d’électrification de 15%… Il y a également la dimension politique, puisque cela implique la question de la bonne gouvernance », a-t-il précisé. Il est fondamental, selon ses dires, de trouver des solutions urgentes, à court terme, à ce fameux délestage ; et à long terme, en mettant l’accent sur les potentialités en matière d’énergies renouvelables.
En s’adressant au Ministre de l’Énergie par intérim, l’ambassadeur de l’UE a indiqué que «nous sommes conscients que vous aviez mis toute votre énergie à trouver des solutions. Vous pouvez compter sur l’appui de l’Union Européenne, qui est un partenaire engagé de Madagascar». SEM Antonio Sanchez-Benedito Gaspar a rappelé que l’Union Européenne a signé récemment une Convention de Financement, relative à un appui budgétaire de 65 millions d’Euros. Il a laissé entendre que cette aide devrait être utilisée à bon escient.
L’Union Européenne a aussi reçu la requête officielle de Madame le Secrétaire Général du Ministère de l’Énergie pour parler de la mise à jour de la politique énergétique de Madagascar, financée avec des fonds de facilité Énergie de l’Union Européenne. «Nous allons aussi continuer à travailler avec le 11ème Fonds Européen de Développement». La relation entre l’Union Européenne et Madagascar est basée actuellement sur la transparence, sur la confiance, sur un double engagement. «C’est pour cela que la situation du secteur énergétique et celle de la JIRAMA nous préoccupent».
Pour l’ambassadeur de l’Union Européenne, des dispositions ont déjà été prises, mais ce qu’il faut, c’est une réforme en profondeur. Il faut continuer les efforts déployés et poursuivre l’audit entamé par la Banque Mondiale pour que la JIRAMA soit performante, efficace et mieux gérée. «Il faut mettre fin à cette hémorragie de ressources publiques que consomme la JIRAMA. Le chiffre de 3 millions d’Euros par mois est un chiffre scandaleux, pour parler en toute franchise…».
Faut-il rappeler qu’il appartient au Trésor Public de compenser les pertes de la JIRAMA qui accuse un compte d’exploitation négatif ?…

C.R

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