Notre monde en rapide mutation requiert de nouvelles modalités visant à gérer les possibilités et les défis émergents, et à faire de nouveau des droits de l’enfant une cause mondiale.
“Trente ans après la signature de la convention relative aux droits de l’enfant, 9 enfants sur 10 souffrent encore de multiples privations de différentes formes par rapport au respect de leur droit à Madagascar”, a-t-on appris à l’issue de la célébration de la journée mondiale de la convention en question hier, à l’Assemblée Nationale de Tsimbazaza. L’événement, baptisé «demokrankizy», à l’initiative de l’Unicef, a entre autres permis aux enfants de prendre la parole, de rapporter les maux qui constituent un frein à leur épanouissement, à transmettre leurs doléances et à manifester leurs souhaits dans ce haut lieu de la démocratie. Ils étaient ainsi 151 enfants à représenter les différentes régions de la grande île à l’hémicycle de Tsimbazaza. La pauvreté, le faible accès à l’éducation, aux soins de santé, l’absence de certificat d’enregistrement de naissance, ce qui signifie que ces enfants n’existent pas officiellement, tels sont en général les sujets ayant été mis en exergue.
Pour accélérer les progrès en faveur de la réalisation des droits de l’enfant, et pour en finir avec la stagnation et le recul de certains de ces droits, le rapport de l’Unicef sur le Droits des enfants souligne la nécessité de produire davantage de données et d’éléments de preuve, de déployer à plus grande échelle des solutions et des interventions éprouvées, d’augmenter les ressources, d’impliquer les jeunes dans la cocréation de solutions, et d’appliquer les principes d’équité et d’égalité des genres dans les activités de programmation. Cependant, il reconnaît en outre que notre monde en rapide mutation requiert également de nouvelles modalités visant à gérer les possibilités et les défis émergents, et à faire de nouveau des droits de l’enfant une cause mondiale.
Pour atteindre ces objectifs, l’UNICEF prévoit, au cours des 12 prochains mois, de lancer un dialogue mondial sur les mesures à prendre pour que la promesse de la convention devienne une réalité pour chaque enfant. Ce dialogue sera inclusif et impliquera les enfants et les jeunes, les parents et les personnes qui ont la charge d’enfants, les professionnels de l’éducation et les travailleurs sociaux, les communautés et les gouvernements, la société civile, le monde universitaire, le secteur privé et les médias. Il influencera en outre les activités de l’organisation dans les temps à venir.
L.R
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