Vérité des prix des carburants : Serge Zafimahova dénonce l’absence de transparence

La fixation des prix à la pompe à Madagascar fait réagir les observateurs nationaux, à l’instar de Serge Zafimahova du Club de Développement Ethique (CDE). De son avis, la transparence sur la vérité des prix, tant prônée par les acteurs économiques et politiques du pays, est loin d’être acquise à l’heure où Madagascar subit de plein fouet les effets fulgurants de cette crise sanitaire mondiale. Il estime que l’État se doit de publier de manière transparente la structure de prix des carburants, de l’achat des produits pétroliers à l’étranger jusqu’aux prix à la pompe en tenant compte de toutes les obligations fiscales et taxes diverses ainsi que des commissions des gérants de station-service.
« Dans la logique éco­nomique d’une entreprise, en cas de manque à gagner lié ou non à l’exploitation directe, elle répercute celui-ci sur le bout de la chaîne qui est généralement le consommateur », a souligné ce membre du CDE. Serge Zafimahova insiste pour que l’État revoie la modélisation économique du secteur pétrolier en aval pour étudier en toute transparence la marge bénéficiaire réelle des sociétés pétrolières. « Il semble que ce qu’elles considèrent comme un manque à gagner est loin d’impacter sur les profits qu’elles font à Madagascar, d’autant plus que l’entente dans la structure des prix à la pompe falsifie les règles de concurrence ».
De très nombreux observateurs estiment que les prix des carburants à la pompe doivent être revus à la baisse. Tel est d’ailleurs le souhait du Collectif des Citoyens et Organisations Citoyennes (CCOC), groupement de la société civile, qui avance une possibilité de baisse des prix à raison de 30% après la chute du prix du baril de pétrole des mois de mars et avril dernier.

Marc A.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.