Vie communautaire : Immigration massive à cause de l’insécurité

Vie communautaire : Immigration massive à cause de l’insécurité

De manière générale, les voleurs ont peur de se faire surprendre dans leurs actes. Aujourd’hui, les voleurs n’ont plus peur de rien et n’hésitent pas à tuer pour satisfaire leurs sombres desseins.

Les maisons à louer sont rares dans le District de Tsaratanana. Le nombre des migrants est toujours en hausse à cause de l’insécurité dans les villages voisins. Les dahalo ne font pas que dérober, ils incendient également les habitations. Le dernier cas d’attaque remonte au 18 juin dernier, des habitants ont dû se cacher jusque dans des tombeaux pour fuir les dahalo. D’autres ont choisi de se terrer dans des trous destinés aux ordures ménagères pour que les bandits ne les voient pas.
Les faits se sont déroulés dans un village dénommé Ambodimanga Sikiana, fokontany Marotafika. Les dahalo ont emporté tout le bétail et les objets valeureux appartenant aux villageois, de plus ils ont pris en otage une petite fille. «La population a reçu des menaces quelques jours plus tôt et tout le monde s’est préparé comme il le pouvait», a expliqué un responsable du village. «Bon nombre des habitants ont opté de fuir vers Tsaratanana, d’où l’important taux d’immigration. D’autres qui ne voulaient pas abandonner leur village ont dû affronter les bandits à leur manière».
Etant donné que les armes ne sont pas les mêmes pour ceux qui sont restés, les habitants ont choisi de se cacher dans des tombeaux non loin du village, tandis que d’autres se sont terrés dans des trous d’ordures pour s’extraire du regard de ces assaillants. «Nous avons aperçu, de nos cachettes, que les dahalo étaient en train d’incendier nos maisons, mais nous ne pouvions pas intervenir car ils sont lourdement armés», a souligné une mère de famille.
Devant ces faits, l’alerte a été donnée, toutefois, force est de constater que les éléments des Forces de l’ordre, eux aussi, ont peur de ces dahalo armés. «Les gendarmes nous ont fourni le numéro de téléphone à appeler en cas d’attaque, et nous avions appelé comme convenu, mais les agents se sont contentés de nous intimer de fuir et de sauver notre peau».
Selon les dernières informations qui nous sont parvenues de Tsaratanana, le nombre de migrants ne cesse d’augmenter d’autant plus que les bandits avaient menacé les villageois de revenir les attaquer avant la fête nationale. De nombreux bureaux publics servent actuellement à abriter ces migrants à Tsaratanana.

F.A

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