Des activistes, membres de la société civile, organisations diverses…font front commun pour mettre fin aux viols et à l’inceste. Au cours d’une rencontre avec la presse, hier à Ampasamadinika, ils ont dénoncé l’impunité, entre autres. «L’an dernier, j’ai suivi personnellement 6 cas de viol dans la région Atsinanana. Nous avons entrepris les procédures requises, mais une fois au parquet, les affaires sont restées sans suite, comme si le dossier avait disparu, et ce, à 6 reprises », a déploré Viviane Rahariniaina, membre de l’association Nifin’Akanga.
«Les arrangements à l’amiable ne doivent pas avoir leur place en cas de viol et d’inceste, ces faits nuisant considérablement aux victimes tant physiquement que psychologiquement», a pour sa part, indiqué Riambelo Onjaniaina Rasamimanana, activiste.
Le code pénal prévoit que lorsque la victime est âgée de moins 15 ans, l’auteur encourt une peine de travaux forcés. Lorsqu’il a été commis par un ascendant de la victime, par celui qui avait autorité sur celle-ci (instituteurs ou autres) la peine se transforme en une peine de travaux forcés à perpétuité lorsque le viol a été commis sur un enfant. La peine peut être de 5 ans d’emprisonnement si la victime est majeure. «Nous constatons pourtant qu’en réalité, les auteurs d’un tel crime n’écopent qu’une peine de 2 ans d’emprisonnement, alors qu’ils devraient encourir des sanctions beaucoup plus sévères», a-t-elle enchaîné.
Par ailleurs, une inspection des centres d’accueil avec des visites médicales des enfants sont également suggérées car souvent les enfants vulnérables deviennent des proies faciles. Enfin, tout cas de viol devrait être signalé à temps pour permettre d’y mettre fin.
C.R
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