Violences conjugales : 3 000 plaignantes en trois ans

Violences conjugales : 3 000 plaignantes en trois ans

De 2014 à ce jour, le «Tambazotra Iadiana amin’ny Herisetra Atao amin’ny Vehivavy ao Antokantrano» ou réseau TIHAVA a reçu 3 000 plaintes formulées par des femmes qui se prétendent victimes de violence conjugale. Ces femmes se déplacent même jusqu’aux centres d’écoute où elles sont reçues par des associations et ONG.
L’objectif du réseau TIHAVA est d’aider et de faciliter l’accueil et l’orientation des femmes. La coordonnatrice du projet TIHAVA Lydia Razafindranoro constate davantage de liberté et d’audace chez les femmes malgaches. Si auparavant, la majorité des femmes n’osaient pas se plaindre même auprès de leur famille ou proches et subissaient en silence, actuellement ce silence est brisé. «Aujourd’hui, les victimes de ces violences osent franchir le mur et demander de l’aide ou se plaindre auprès de ces centres d’accueil», a fait constater la coordonnatrice. De plus, l’effectif des plaignantes ne cesse d’augmenter.
Les violences conjugales sont sources de traumatisme chez les enfants, en particulier les mineurs.
Renforcer la capacité des femmes, promouvoir les communications… autant de formes d’aide dispensées par le réseau TIHAVA en faveur des victimes de violences conjugales.
Les activités de TIHAVA tendent donc à répondre aux problématiques autour de la violence conjugale, tels que d’accueillir, d’écouter les victimes, de dispenser des soins et traitements médicaux, de se charger de la délivrance de certificats médicaux par les médecins, de faire appliquer la loi. Des activités de prévention via des sensibilisations et animations sur les conséquences des violences conjugales sont également réalisées par ce réseau.
Le réseau TIHAVA a été fondé en 2010, il collabore avec 54 sociétés civiles qui luttent contre la violence conjugale. Ce réseau englobe des associations, des acteurs juridiques, des acteurs médicaux, des ministères, des Communes et Fokontany, animés et coordonnés par le projet Action et Prévention contre la Violence Conjugale (APVC) pour une meilleure prise en charge des victimes de violence conjugale et pour agir ensemble dans l’éducation de masse.
L’on entend par «violence» tout acte (physique ou intellectuel) commis par autrui contre la volonté d’un individu qui la subit, pouvant mettre en péril l’avenir de ce dernier.

Jemima R

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