Vol Tana/Bangkok hier : Vives altércations entre pilotes grévistes et non grévistes

Vol Tana/Bangkok hier : Vives altércations entre pilotes grévistes et non grévistes

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La compagnie Air Madagascar n’est pas près de sortir de l’auberge. Les employés grévistes poursuivent la grève et refusent de procéder à un service minimum. Depuis quelques jours, les programmes de vols reprennent peu à peu leur cours normal, mais les impacts commerciaux de la grève sont conséquents.

La grève des employés de la compagnie Air Madagascar a de graves répercussions sur les ventes aussi bien sur les marchés internationaux que national. Selon les précisions apportées hier à la presse par les responsables de cette compagnie, la moyenne des billets remboursés sur tous les canaux de distribution MD est de 28% en Chiffre d’Affaires d’Exploitation CAE, contre un minimum de 5% en temps normal (entre 1 et 5% maximum). Le CAE Net au 22 Juin dernier était de 93.000 USD contre 400.000 à 500.000 USD normalement en cette saison, soit une variation négative de 80% par rapport à l’année dernière. «Nous n’avions jamais été confrontés à une telle situation !», selon les précisions de Hery Rambeloson, Directeur Commercial.
Air Madagascar doit éga-lement prendre en charge les frais d’hôtel et d’hébergement, l’assistance… des passagers dont les vols ont été annulés.
«La situation est grave», selon les propos de Haja Raelison, Directeur Général de la Compagnie, aux côtés de deux autres responsables de la compagnie. « Si la situation se maintient, on pourrait effectivement arriver à un état de cessation de paie-ments. Toutefois, il faut éviter d’en arriver là…. Pour l’heure, l’on ne sait combien de temps la compagnie nationale va pouvoir tenir le coup ».
Il a pris comme exemple le cas de la compagnie Air France qui, au bout de 15 jours de grève, a accusé des pertes accumulées d’une centaine de millions d’euros.
Il importe que les travailleurs reprennent leur travail. Comme solution, le dialogue est de mise.

Intimidation et sabotage
Pour éviter un blocage total de l’exploitation, la compagnie a fait appel à des prestataires externes temporaires. Les employés gré-vistes ont souligné hier à Ivato que l’appel à ces prestataires qu’ils qualifient de « non qualifiés » met en jeu la sécurité des passagers. Pour qu’un avion puisse décoller, toutes les conditions de navigabilité doivent être réunies, a avancé, pour sa part, la Direction Générale de la compagnie. Les licences de ces prestataires, d’après le DG d’Air Madagascar, ont été validées par l’ACM et ils travaillent dans le respect des normes et des lois en vigueur.
Ce recours à des prestataires externes était loin de plaire aux grévistes. Le commandant Ignace Andriampenomanana, Commandant de bord du vol MD 010 à destination de Bang-kok en a fais les frais mardi dernier vers minuit. Alors qu’il avait achevé son briefing, le commandant allait rejoindre la piste lorsque sept pilotes grévistes l’ont bloqué, insulté et tenté de le dissuader d’assurer le vol. La prépartion psychologique avant le vol revêt pourtant une importance capitale.
Assurant la tutelle technique de la compagnie nationale, le Ministère du Tourisme, des Transports et de la Météorologie a décidé de renforcer les dispositifs de sécurité en faisant appel aux forces de l’ordre afin de veiller à la sécurité des employés.

C.R

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