Wildlife Warrior : Prix décerné à Faly Bernard Razafy

Un guerrier de la faune, un défenseur de la nature. C’est ainsi que l’on peut qualifier Faly Bernard Razafy, guide de recherche originaire de Farafangana, qui s’est vu décerner hier le prix «Wildlife Warrior» au cours d’une cérémonie qui s’est tenue à Fort-Duschesne. C’est une fierté pour le pays. Même s’il a dû arrêter ses études après le CEPE, il a concédé des efforts pour être à même d’apporter sa contribution à la conservation de la nature.
Houston Zoo qui a décerné le prix Wildlife Warrior, est un bailleur. Il a, par exemple, financé la restauration de la forêt d’Andasibe et soutient également le GERP et d’autres projets dans d’autres pays. A noter qu’Houston Zoo vient en seconde place des zoos les plus visités aux Etats-Unis après celui de San Diego.
Faly Bernard Razafy a commencé à œuvrer pour la protection de l’environnement en 1987. C’est surtout à partir de 1993 qu’il a travaillé avec le Pr Jonah Ratsimbazafy, Président du Groupe d’Etude et de Recherche sur les Primates GERP et non moins Directeur de Houston Zoo à Madagascar dans le cadre des recherches menées par ce dernier. «On me connaît à travers mes activités de recherches que je n’aurai pu réaliser sans des guides comme Faly et les autres», précise ce chercheur, tout reconnaissant.
Faly accompagne de nombreux chercheurs intéressés par la réserve de Manombo. Les Américains sont majoritaires et les groupes de chercheurs sont parfois accompagnés d’étudiants malgaches. Il y a ceux qui restent trois à sept jours et d’autres mènent des recherches pendant plusieurs mois. Ils s’intéressent aux recherches sur les lémuriens, à la botanique…et bien d’autres encore. Etre défenseur de l’environnement expose à un danger. La maison de Faly a déjà été la cible d’un incendie, a-t-on appris. Mais il est déterminé à poursuivre ses activités pour préserver la biodiversité.
A noter que Madagascar National Parks, le gestionnaire forestier et le GERP travaillent de concert sur la recherche et la conservation de la Réserve de Manombo. Outre les lémuriens, cette réserve renferme une richesse en faune et en flore avec un taux d’endémicité estimé à 80% selon le Président du GERP. Force est cependant de constater que la désertification commence et des mesures s’imposent. Des activités de suivi écologique des lémuriens, de reforestation, d’éducation à la conservation des lémuriens…y ont lieu, l’objectif étant de faire de Manombo, un modèle.

C.R

 

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