Utilisation de bois : Limite maximale d’approvisionnement atteinte dans une trentaine d’années

Utilisation de bois : Limite maximale d’approvisionnement atteinte dans une trentaine d’années

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Les comptes physiques et monétaires de l’actif bois permettent d’avoir une évaluation claire de la situation du bois et des forêts de la Grande île et de projeter un mécanisme d’exploitation et de production durable et une stratégie efficace des politiques de conservation, de restauration, de bois énergie tel qu’il est précisé dans le rapport présenté hier au bureau de la Banque Mondiale par le programme Waves.

Sans changements majeurs dans les habitudes de consommation, Madagascar atteindra les limites maximales d’approvisionnement en bois dans les 30 prochaines années. C’est une menace qui pèse sur ses forêts mais aussi les aires protégées et qui risque de s’empirer avec le changement climatique global nous apprend le Programme Waves ou ou Wealth Accounting and Valuation of Ecosystem Services. L’objectif du programme Waves est de générer des informations sur la valeur (économique et biophysique) du capital naturel et d’intégrer ces informations dans l’analyse politique et la planification du développement du pays.
En effet, le stock de bois est largement utilisé dans le combustible quotidien : 2,8 millions de tonnes de m3 en 2015, contre 2,1 millions de tonnes de m3 en 2005, soit une croissance annuelle de 15%. L’offre de bois est ainsi devancée par la demande des ménages, créant un déséquilibre palpable. Le secteur informel est très présent : à Madagascar, 89% de la consommation nationale de bois sont illégales. L’on apprend par ailleurs qu’entre 2005 et 2013, la zone des forêts de Madagascar a nettement diminué. Pour cette période, 20 % de la superficie forestière ont été perdus. Entre 2009-2014, le coût de la déforestation (perte de volume de bois) est évalué à 6 millions USD.

Comptabilisation de l’actif bois
La valeur totale de l’actif de bois à Madagascar est de l’ordre de 27.038 milliards d’Ariary, soit à peu près la même que le PIB en 2015 selon les résultats des études effectuées par le programme Waves. La comptabilisation effectuée se base sur les prix sur pied et le prix du bois diffère selon son utilisation. En 2013 par exemple, le prix des bois de chauffe était de 2593 Ariary /m3 et se situait a 2693 Ariary en 2693 Ariary/m3 en 2014 et 2875 Ariary/m3 en 2015. Pour sa part, celui du charbon de bois sur est estimé à 11.186 Ariary/m3 en 2013, 11.822 Ariary/m3 en 2014 et 13.046 Ariary/m3 en 2015.
Les valeurs  sont croissantes car les prix ne cessent d’augmenter : les ressources se raréfient, alors que la demande va croissante.

C.R

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