Accord de pêche avec l’Union Européenne : Une reprise des négociations en vue

Lors du dialogue politique entre Madagascar et l’Union Européenne qui s’est tenu le 14 août dernier, les deux parties ont montré leur volonté de reprendre les négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche.

Si les discussions entre l’Union Européenne et Madagascar étaient au point mort depuis quelques mois, une reprise des négociations a été évoquée au cours du huitième dialogue politique qui s’est tenue le 14 août au Palais d’Etat d’Iavoloha. «L’Union européenne a confirmé sa disponibilité pour une reprise des négociations dès que possible et a rappelé que le dernier Protocole d’Accord a été considéré par une évaluation indépendante, efficace en termes de contribution à la durabilité de l’exploitation des ressources halieutiques et de soutien au développement du secteur des pêches de Madagascar » selon un communiqué.
A titre de rappel, depuis 1986, les accords de pêche conclus entre l’Union Européenne et Madagascar permettent aux navires européens d’opérer dans la zone économique exclusive (ZEE) du pays. Le dernier accord de pêche a été signé en 2014 et a couvert la période 2015-2018. Cet accord a autorisé les navires européens venant principalement d’Espagne, du Portugal, d’Italie et de France à pêcher dans les eaux territoriales de Madagascar. Il fait partie du réseau d’accords sur la pêche au thon couvrant la zone sud-ouest de l’océan Indien. Ce qui a généré 6.107.500 euros en redevances pour Madagascar,
La partie malgache est également disposée à reprendre les négociations. «Le Gouvernement a réitéré sa volonté de voir l’amélioration des retombées économiques, en équilibre avec les impacts sociaux et environnementaux de l’Accord » avance notre source. Au début de l’année, Lucien Fanomezantsoa Ranarivelo, Ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de Pêche a indiqué que des données techniques et des analyses économiques sont requises pour mener à bien les discussions pour que l’accord puisse réellement être bénéfique pour Madagascar. Des négociations sur le montant des nouvelles redevances ne sont donc pas à écarter.

Claudia R.

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