Affaire St Gabriel : Des politiciens et des religieux pointés du doigt

Affaire St Gabriel : Des politiciens et des religieux pointés du doigt

Une affaire d’occupation de terrain crée une mésentente à Toamasina. Une partie, dont le porte parole est un réligieux, persiste que le droit d’occupation de ce terrain leur revient, alors que l’avocat de la partie contre affirme le contraire.

L’avocat des supposés squatteurs dans l’affaire St Gabriel à Analamalotra à Toamasina est sorti de son mutisme. Cet avocat a pointé du doigt des religieux et des politiciens véreux. «Quelques religieux et politiciens s’associent pour mentir à l’Etat dans cette affaire afin de prendre la terre de mon client», a expliqué Me Razakasolo, avocate d’une société pointée du doigt d’avoir volé illégalement ledit terrain.
Toujours d’après cet avocat, le terrain est inscrit au nom de la «Société d’exploitation du Canal du Nord» et non pas au ministère de l’Agriculture ou à l’église catholique, a souligné Me Razakasolo. Ce terrain est la source de litige entre cette société et l’ONG St Gabriel. Ce dernier, qui a haussé le ton dernièrement, a convoqué une conférence de presse pour dénoncer les actes de cette société.
La Société d’exploitation du Canal du Nord a occupé le terrain depuis 1985, et 20 ans après elle a effectué une demande dénommée «prescription acquisitive». Le Tribunal a accepté sa demande en 2008, et c’est à partir de cette année que le terrain appartient à la société. Toujours selon les explications de l’avocat, l’ONG St Gabriel a travaillé sur le terrain en 2005. L’ONG a effectué un contrat de bail avec la Direction Régionale du Développement Rural (DRDR) à cette époque. «Après la vérification du notaire auprès de la DRDR, cette direction a bel et bien expliqué que le terrain litigieux n’appartient pas à l’ONG St Gabriel et il n’a pas le droit de le louer».
«L’église catholique n’a rien à voir avec cette affaire, a poursuivi l’avocat. L’ONG St Gabriel utilise l’église pour leurrer l’Etat et pour reconduire de nouveau le contrat de bail qui a déjà expiré», a-t-elle conclu.

F.A

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