Anjanahary : Un accident tourne à l’émeute, intervention de l’Emmoreg

Anjanahary : Un accident tourne à l’émeute, intervention de l’Emmoreg

La course folle de deux taxibe s’est terminée tragiquement à Anjanahary quand le second a écrasé mortellement un petit garçon de 7 ans. La foule a voulu s’en prendre au chauffeur du véhicule mais il a pris la poudre d’escampette… 

Encore une fois les Taxibe ou les bus de Tanà-ville ont fait une victime dans un accident de circulation à Anjanahary, un quartier où se trouvent les cimetières de la Capitale, hier, dimanche 23 octobre 2016 vers 15h30. La victime était un enfant de 7 ans prénommé Rija, issu d’une famille défavorisée, selon les témoignages des riverains qui ont été au premier plan lorsque l’accident s’était produit. Rija était accompagné de sa sœur aînée pour se rendre dans une épicerie du quartier lorsqu’il avait subitement traversé la chaussée au moment où un Taxibe 186 reliant les quartiers d’Antsonjombe aux 67Ha, roulant à vive allure, venait à sa rencontre. Le choc a été inévitable, le jeune Rija a violemment été percuté, puis projeté sous les roues du véhicule. Après coup, une scène macabre a laissé place à la sérénité dominicale du quartier d’Anjanahary. La tête du jeune garçon a été complètement écrabouillée par les 2 roues, avant et arrière, du véhicule Sprinter. Des restes de son cerveau se trouvent encore collés sur le châssis du Taxibe au moment où on était arrivé sur les lieux.
D’après une voisine, Rija faisait habituellement de la lessive pour gagner sa vie. Abandonné par sa mère, il était pris en charge par son grand-père, qui en voulait à mort au conducteur du taxibe, auteur de cet accident. Mais ce dernier a pris la poudre d’escampette dès qu’il a réalisé que le malheur vient de lui tomber sur la tête… Jusqu’au moment où nous mettons sous presse, ledit chauffeur ne s’est toujours pas rendu aux autorités.
Les éléments de l’EMMO-REG ont tôt fait de sécuriser le quartier où la population était radicalement sous le choc. Instantanément, une foule importante s’est amassée autour du lieu de l’accident au moment où les agents de la BMH ou le Bureau Municipal de l’Hygiène ont enlevé le corps mutilé du jeune Rija. Des témoins ont même scandé des propos incitant la foule à la vindicte populaire ou carrément à une émeute. Toutefois, les Forces de l’ordre ont rapidement maîtrisé la situation.
La sœur de la victime a vidé les lieux avec, sûrement, un sentiment de regrets de ne pas avoir su, suffisamment, faire attention à son jeune frère.
Rappelons que l’ATT ou l’Agence de Transport Terrestre est chargée d’infliger des sanctions à la hauteur des délits commis par les Taxibe. Ces sanctions devraient toucher directement la Coopérative à laquelle le taxibe, source du délit, est affiliée.

Luc Raoel

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