Les paramédicaux interpellent de nouveau l’Etat pour l’assassinat d’un Chef de CSB. Ils vont suspendre leur travail durant trois jours.
Suite à l’assassinat de leur confrère Joseph Rakajilah, chef du Centre de Santé de Base Beteva et maire de la commune rurale d’Ampanihy dans le district de Miandrivazo, région Menabe, les paramédicaux tiendront des « journées de solidarité » les 19, 20 et 21 août prochains. Une lettre de préavis a été déposé par le Syndicat des Infirmiers et Sages-Femmes de Madagascar SISFM auprès de la Primature et du Ministère de la Santé.
« Tous les CSB tenus par un personnel paramédical à travers le pays fermeront leur portes durant ces trois jours. Néanmoins, ils assureront des urgences vitales et des accouchements. Pour les CSB où le personnel comprend aussi des médecins, ce sont uniquement les paramédicaux qui suspendent leurs activités. Dans les hôpitaux, les activités des paramédicaux se limiteront à un service minimum en n’assurant que les gardes de nuit de 18 à 08h le lendemain » précise Jerisoa Ralibera, président du SISFM.
Le syndicat des paramédicaux rappelle les dispositions de la Loi 2003-011 portant Statut Général des Fonctionnaires en son article 6 : « Le fonctionnaire a droit, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, à la protection de l’Administration dont il relève…. »
Aucune mesure concrète n’a encore été prise à l’issue des discussions menées par les représentants du SISFM et le Secrétariat d’Etat en charge de la Gendarmerie Nationale depuis le 10 décembre 2019 concernant les cambriolages, attaques à main armée et même assassinat des paramédicaux exerçant leurs activités dans des endroits reculés. Le syndicat interpelle ainsi l’Etat et émet de nouveau sa proposition : «des forces de l’ordre devraient assurer la sécurité des CSB pour permettre aux paramédicaux de travailler dans la sérénité, au profit de la santé publique, notamment en milieu rural».
Claudia R.
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