Assemblée Nationale : Des députés concoctent de nouveau une motion de censure

Des députés concoctent de nouveau une motion de censure

Le rideau est tombé depuis quelques jours sur les Assises nationales pour la réconciliation. Les résolutions qui en découlaient ont été remises au Président de la République et un suivi sera effectué. Mais en attendant la concrétisation de ces résolutions, celles-ci continuent d’alimenter les débats au sein de la communauté.

L’ouverture de la première session ordinaire du parlement était l’occasion rêvée pour certains membres de l’Assemblée Nationale. Les velléités de mettre en œuvre une motion de censure ont ressurgi face aux menaces de dissolution de la chambre basse du parlement, selon les recommandations des assises nationales pour la réconciliation qui ont eu lieu dernièrement à Ivato.
Interrogé sur ce sujet, Malement Liahosoa, Rapporteur Général de l’Assemblée Nationale, a fait savoir que l’adoption d’une motion de censure contre le gouvernement ne fera qu’envenimer la tension existante entre le pouvoir exécutif et le pouvoir législatif. « L’essentiel est d’instaurer la stabilité et la sérénité dans le pays et d’améliorer les relations entre ces deux pouvoirs pour arriver au développement de Madagascar », a-t-il insisté. Selon ses propos, le pays ne peut plus supporter une nouvelle crise institutionnelle.
De son côté, Naivo Raholdina, le député du 5è arrondissement de la Capitale, a souligné que les parlementaires restent jusqu’ici solidaires pour se défendre d’une éventuelle dissolution du parlement. De son avis, dissoudre l’Assemblée Nationale ne relève pas des prérogatives du FFKM, d’une part, et que, d’autre part, ceux qui ont proposé les résolutions des Assises étaient plutôt des politiciens avides de pouvoir. Pour lui, il n’appartient pas aux 2.000 participants de ces Assises de décider de la dissolution des institutions de la République. D’ailleurs, il s’est demandé si une vraie réconciliation nationale requiert une telle mesure car, au contraire, elle remet en question la stabilité du pays.
Les 60 jours de session du parlement s’annonce ainsi très chauds. Les relations entre l’exécutif et le parlement s’annoncent de plus en plus tendues et requièrent la prise de recul de la part de chaque partie pour asseoir la stabilité, garante du développement du pays.

Marc A. 

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