Commune Urbaine d’Antananarivo : Le maire défend sa politique de réforme

Durant une intervention télévisée de près d’une heure et demie, Naina Andriantsitohaina le maire de la Commune Urbaine d’Antananarivo a défendu sa politique de ­réforme. La mise en application du Code Municipal d’Hygiène (CMH) a été au centre de cet entretien.

La publication de ce document qui détaille les amendes infligées aux auteurs d’infractions diverses a provoqué un tollé chez les tananariviens. Toutefois, pour mieux avan­cer et redorer le blason de la ville, le maire d’Antananarivo estime que de nouvelles règles s’imposent. C’est dans cet esprit de détermination qu’il s’est voulu rassurant, tout en précisant que les mesures punitives ne seront pas appliquées dans l’immédiat. Plusieurs étapes doivent être observées avant leur mise en vigueur : information, sensibilisation, éducation…
Par ailleurs, le maire a souligné que l’application de ces mesures est conditionnée par la mise en place d’infrastructures adéquates. Il en est ainsi des marchés, ou encore d’infrastructures sanitaires, entre autres, et dont la construction devra prendre plusieurs mois. Dans cette initiative, Naina Andriantsitohaina a fait savoir que la CUA dispose en ce moment d’un budget de 32 milliards Ariary, alloué par des partenaires pour la bonne gestion de la capitale. Cette enveloppe est destinée à la construction de centres de santé de base (CSB), de logements sociaux ou encore de centres d’accueil.
Le maire a dressé le bilan de ses 9 premiers mois à la tête de la CUA, « un début de mandat plutôt marqué par une crise sanitaire qui a sérieusement handicapé les recettes de la ville ». Il s’est cependant réjoui de son bilan qui a largement dépassé celui de son prédécesseur en 4 années de mandat. « Si 90% du budget de la CUA sont affectés au fonctionnement au titre de cette année, la CUA sera en mesure de réaliser des investissements à hauteur de 15 milliards d’Ariary », a-t-il indiqué.
La bonne gestion des finances de la CUA et la mise en œuvre de l’audit des comptes ont été abordées durant cette émission. « Une mission de l’Inspection Générale de l’Etat et du tribunal financier est en cours ainsi que l’audit des comptes de la Commune Urbaine d’Antananarivo. Certains dossiers sont actuellement entre les mains de la justice en qui je fais entièrement confiance ».
En ce qui concerne l’amélioration de la perception des taxes communales, le maire a souligné qu’une initiative menée de concert avec le GIZ et la Banque Mondiale sera entreprise dès l’année 2021. Un programme qui permettra d’améliorer les recettes, notamment en matière de taxes foncières et celles sur les propriétés bâties.
Quant aux constructions illicites, il a rappelé que les remblais demeurent interdits dans la capitale et qu’aucun permis ne sera délivré. Pour les autorisations qui ont été délivrées par ses prédécesseurs, certaines seront revues afin que la ville ne soit plus affectée par des inondations en saison de pluies.
Enfin, le contrat avec Easy Park sera résilié a fait savoir le maire. Il a avancé que cette entreprise spécialisée dans la gestion des parkings enregistrait 4 milliards d’Ariary de recettes mais ne versait que 100 millions d’Ariary à la CUA. En revanche, il a indiqué que les infrastructures de cette compagnie seront utilisées par la commune, telles que les bornes de paiement qui serviront au recouvrement des taxes sur les marchés. Des bornes qui seront alors digitalisées comme initiée par le maire.

Marc A.

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