Suite à son arrestation après une mutinerie des forces armées, le président du Mali, Ibrahim Boubacar Keita a démissionné et a dissout le Parlement et le gouvernement.
Le chef de l’Etat Ibrahim Bouba Keita, dit « IBK » et son Premier ministre Dr Boubou Cissé ont été arrêtés par des mutins mardi vers 16h30 à la résidence d’IBK à Sébénicoro puis conduits à Kati. Des mutins qui, tôt le matin, avaient commencé à tirer des coups de feu dans la ville garnison de Kati, sur les hauteurs de Bamako, et au Camp de la Garde nationale dans la capitale, ce qui a entrainé la fermeture des administrations et des services publics. Cette mutinerie est devenue ensuite un coup d’état qui a abouti à la démission du président.
Mardi soir avant la démission de IBK le porte-parole de l’ONU a publié : « Le Secrétaire général condamne fermement ces actions et appelle au rétablissement immédiat de l’ordre constitutionnel et de l’Etat de droit au Mali ». A cette fin, M. Guterres a exigé la libération « immédiate et sans condition » du Président Ibrahim Boubacar Keïta et des membres de son cabinet.
Mais tout est allé très vite. Le président a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission et la dissolution du Parlement et du gouvernement. A la télévision nationale le président a déclaré : « Je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment. »
Les responsables du coup d’État maliens sont apparus à la télévision avec la promesse d’un « calendrier raisonnable » pour la tenue de nouvelles élections après la démission de IBK.
La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest a suspendu le Mali de ses organes de décision, fermé les frontières de ses États membres avec ce pays et suspendu tous les flux financiers entre ses membres et le Mali.
Rappelons que huit ans plutôt c’est suite à un coup d’Etat qu’IBK a pu accéder au pouvoir.
Une autre mutinerie avait fait chuter le président de l’époque, son prédécesseur, Amadou Toumani Touré. Ce dernier, surnommé « ATT », était parvenu à fuir le palais présidentiel et avait gagné clandestinement la Guinée avec l’aide de quelques partisans.
IBK élu en 2013, quelques mois après le coup d’Etat a été réélu en 2018. Fortement contesté depuis plusieurs mois, les observateurs estimaient son pouvoir « extrêmement fragile ».
Coup d’Etat au Mali : Démission du président
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.