Le Mali n’est pas à son premier coup d’Etat et ce ne sera pas non plus le dernier qui se produira sur le continent africain. En 2009, 2010 jusqu’en 2013, une succession de putsch a marqué l’histoire du continent dont le Printemps Arabe qui avait secoué le Maghreb et l’Afrique Subsaharienne. En 2019, le Soudan a connu son second putsch militaire qui a destitué Omar El Bechir après 30 années à la tête de ce pays miné par la guerre et le marasme socio-économique. L’Ethiopie, le Ghana ou encore le Gabon ont également connu des tentatives de putsch.
La situation au Mali doit sérieusement interpeller les Chefs d’Etat et de gouvernement africains dans leur approche de gouvernance et de respect de la démocratie puisqu’à tout moment, la population peut manifester son ras le bol et l’Armée peut intervenir à tout moment. La conjoncture politique de cet Etat ouest-africain n’est pas une surprise : le mode de gouvernance a été largement décrié et la dernière élection présidentielle contestée par une bonne partie des maliens.
La crise de Covid-19 a également accéléré les choses notamment dans les pays à démocratie fragile. Le Centre d’analyse, de prévision et de stratégie (CAPS), un centre français qui avait publié un document intitulé « l’effet pangolin : la tempête qui vient en Afrique ? », prévenait que la crise de la Covid-19 sera probablement le révélateur des limites de capacité des Etats, incapables de protéger leur population. Une crise sanitaire qui pourrait amplifier les facteurs de crise des sociétés et des Etats. Cette pandémie va également révéler de nouveaux rapports de forces politiques pour le contrôle de l’Etat, pendant et après la crise, révèle le document. Cette « prédiction » est-elle en train de se concrétiser ?…
Point de vue : Le vent du Covid souffle fort !
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