Crowdfunding : Une alternative au système de financement

Crowdfunding : Une alternative au système de financement

Le terme «crowdfunding» (financement par le peuple), évoqué pour la première fois aux Etats-Unis en 2006, désigne un «financement participatif». C’est un système qui fait ses preuves aux Etats-Unis, qui est en train d’exploser en Europe et venait d’être lancé à Madagascar par Kapital Plus Plus en 2016.

Il est d’usage d’utiliser le système de «plus-plus» pour réaliser un projet quelconque, ne serait-ce que pour prendre un verre entre amis, mais ce système peut être utilisé dans la création de société ou le développement d’un projet de société. On parle de «crowdfunding» ou de financement participatif. La mission principale de Kapital Plus Plus, initiateur du crowdfunfing à Madagascar est de mettre en relation les porteurs de projet et les investisseurs potentiels.
Kapital Plus Plus permet ainsi à tout un chacun de participer au financement de projet économique ou social publié sur la plateforme. En contrepartie, les investisseurs obtiennent des parts ou des actions dans les projets prometteurs qui ont été sélectionnés. Pour sa part, le porteur de projet se réserve le droit de rester un actionnaire décisionnaire.
Au cours d’une conférence qui s’est tenue le 22 Juillet dernier dans le cadre du Salon de l’Entrepreneuriat et de l’Emploi, organisé par Kentia Holding, Eric Rakotomaniraka, Directeur des Opérations de Kapital Plus Plus a insisté sur le fait que des accompagnements sont apportés en amont aux jeunes porteurs d’idée pour affiner leur projet et préparer les dossiers dont le business plan. En aval, le conseil collégial, mis en place au niveau de la plateforme peut également décider d’apporter des supports en matière de suivi des dépenses d’investissement ou de monitoring des dépenses.

Adapté au contexte malgache

Le principe même du financement participatif est adapté au contexte économique de pays, comme Madagascar, de l’avis d’Eric Rakotomaniraka. «On arrive à financer des projets qui ne trouveront par forcément des solutions de financement au niveau des microfinances ou des établissements bancaires qui exigent des garanties, des historiques d’activité…».
A noter que les fonds collectés sont domiciliés de façon sécurisée puisqu’ils sont au fur et à mesure bloqués dans un compte séquestre ouvert au nom du projet dans un établissement bancaire. Pour ce faire, Kapital Plus Plus travaille en partenariat avec la BNI. Lorsque l’objectif de financement est atteint et que le délai de la collecte est révolu, les fonds seront débloqués du compte séquestre et transférés dans un compte bancaire au nom de la société, sur la base d’une décision collégiale impliquant le promoteur, l’investisseur et Kapital Plus Plus, en présence d’un notaire.
Depuis Décembre 2016, un peu moins de 40 projets ont été reçus et trois d’entre eux ont déjà obtenu le financement requis. Parmi les projets actuellement publiés sur la plateforme, celui sur la plantation et l’exportation de légumes et fruits bio, la mise en place d’un complexe hôtelier à Maevatanana qui comprendra un motel, un restaurant, un mini-market et un espace de détente ou encore le projet de traitement des déchets d’hydrocarbure et d’amélioration du traitement des déchets d’équipement électrique et électronique. Outre leur site web, davantage d’informations sont disponibles sur la page Facebook Kapital Plus Plus.

C.R

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.