Déchéance : Le PAN persiste et signe

Déchéance : Le PAN persiste et signe

« La mise en accusation du PRM n’est pas un coup d’état mais relève du fonctionnement républicain des institutions », a lancé Jean Max Rakotomamonjy, président de l’Assemblée Nationale hier, à l’issue d’une conférence de presse organisée dans la salle de réunion du Bureau Permanent. Ce chef d’institution est ainsi sorti de son mutisme pour défendre la disposition adoptée par les 121 députés au niveau de l’Assemblée Nationale. Se référant aux termes de la constitution régissant notamment les rôles et attributions du parlement, entre autres les articles 59, 161, et 167, Jean Max Rakotomamonjy a annoncé que les députés sont parfaitement en droit de voter la motion d’empêchement à l’endroit du président dans l’optique de préserver justement la démocratie et l’Etat de Droit. Pour le Président de l’A.N, les torts du PRM furent entre autres la promulgation tardive des lois votés au niveau de l’Assemblée Nationale et le non respect du délai concernant la mise en place de la Haute Cour de Justice, prévu être effectuée 12 mois au plus tard après la prestation de serment du PRM.
Jean Max Rakotomamonjy estime que le vote effectué au niveau du parle­-
ment n’est pas entaché d’irrégularité puisqu’il s’est déroulé en public. Manifestant son avis à propos de la motion de censure planant comme une épée de Damoclès au dessus de la tête du gouvernement Jean Ravelonarivo, le Président de l’A.N a fait savoir qu’il n’est pas au courant d’une telle initiative. Toutefois, il n’écarte pas cette possibilité. Certains députés seraient effectivement tentés de le faire pour manifester leur frustration en réplique à l’attitude négative du régime, suite notamment aux récentes censures dont ils auraient été victimes.
Jean Max Rakotomamonjy a conclu que les parlementaires attendent pa­-
tiemment les résultats de la requête déposée au nivau du HCC. L’élu d’Andapa a toutefois tenu à mettre en garde contre d’éventuels recours extra-judiciaires à l’initiative du PRM, qui pourraient être qualifiés de déni de justice ainsi qu’une violation de la Constitution.

L.R

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