Douane – GasyNet : Les enjeux de la collaboration

La douane et la société GasyNet ont travaillé main dans la main pendant des années. Le contrat initial a été suivi d’avenants. Qu’en est-il de l’avenir d’un tel partenariat? Rien n’a encore été décidé mais il importe de noter qu’il a apporté ses fruits

La société GasyNet, née d’un partenariat public-privé entre le gouvernement malagasy et la société SGS – Société Générale de Surveillance a pour mission de faciliter le commerce extérieur en général et d’accélérer le processus de dédouanement des marchandises en particulier tout en permettant la sécurisation et l’augmentation des recettes douanières. L’investissement a été amorti en 2017 et des avenants ont été apportés au contrat initial.
Le système mis en place étant opérationnel et ayant un enjeu important, il n’est pas possible de mettre fin de suite au partenariat avec GasyNet de l’avis de Lainkana Zafivanona Ernest, nouveau directeur général de la douane. Il a souligné entre autres l’importance du guichet unique Tradenet qui constitue une interface entre les banques, les compagnies de navigation, les transitaires et la douane. Rompre le contrat avec GasyNet entraînera un retrait de cette plateforme alors que le bordereau de suivi de cargaison (BSC) par exemple permet d’effectuer une analyse risque des marchandises à l’importation. Ces différents points doivent être discutés.
Par ailleurs, il importe de préciser que les redevances GasyNet sont d’une grande utilité pour permettre à la douane d’effectuer des interventions ponctuelles. C’était le cas par exemple dans le cadre de la saisie de 46 kg d’héroïne dans la capitale de l’Est le 22 avril dernier où les ratissages qui ont eu lieu pendant trois jours ont nécessité quotidiennement près de 1000 litres de gasoil.
A noter par ailleurs que le contexte actuel est différent de celui en 2004 au cours de la signature du contrat. Des éléments qui ne figuraient pas dans le contrat initial pourraient être discutés dans l’éventualité d’une renégociation de contrat pour pouvoir optimiser la collaboration. Aucune décision n’a encore été prise mais différentes options se présentent. La prudence est de mise. Le dernier mot revient aux autorités supérieures.

C.R

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