Echiquier politique : Un parfum de divorce entre Rajaonarimampianina et Ravalomanana

Echiquier politique : Un parfum de divorce entre Rajaonarimampianina et Ravalomanana

11

 Même si aucun accord n’a été décidé entre Marc Ravalomanana et Rajaonarimampianina, une sorte de modus vivendi a été respectée entre les deux hommes. Mais les circonstances veulent que l’on tende maintenant versle divorce…

Le parti Tiako I Madagasikara (TIM) se prépare-t-il à sortir de la majorité présidentielle ? Les circonstances actuelles semblent confirmer cette hypothèse marquant le divorce entre Hery Rajaonarimampianina, le Président de la République, et Marc Ravalomanana, Président du parti TIM.
Selon des sources bien informées, l’hésitation du parti TIM à entrer dans la majorité présidentielle a engendré une scission de la majorité dénommée Nouvelle Majorité Parlementaire (NMP). Initialement, cette majorité formée fin Juillet dernier, lors de la tentative de renversement de l’actuel gouvernement, a regroupé 95 députés. Le parti TIM faisait partie de cette NMP. Lorsque cette majorité a été sollicitée pour former un socle officiel, le TIM et d’autres entités politiques, telles le VPM-MMM, ont voulu prendre du recul.  Cet atermoiement des leaders du parti TIM a fait qu’ils n’ont plus été invités aux réunions politiques de certains acteurs avec des députés ou des chefs de partis, ils se trouvent même ignorés, des fois, a-t-on appris.

Le TIM leader de l’opposition ?
En dépit de toutes ces circonstances, le parti TIM ne veut pas se désolidariser de l’alliance avec le régime Rajaonarimampianina. Hanitra Razafimanantsoa, vice Présidente de l’Assemblée Nationale et élue sous les couleurs du parti TIM, a annoncé qu’aucun parti politique ni groupe parlementaire au sein de la Chambre basse ne s’est déclaré officiellement opposé au programme présidentiel. Jusqu’à jeudi dernier, cette députée du 1er arrondissement d’Antananarivo a confirmé l’adhésion de son parti à la NMP sans pour autant confirmer son attachement à la majorité présidentielle. « Il faut un dialogue. Le pacte de responsabilité ne peut se baser sur des collectes de signatures mais plutôt sur un programme bien défini », a-t-elle confié en faisant allusion au mémorandum de stabilité qui fait actuellement polémique au sein de l’Assemblée Nationale. Si cette situation perdure, Marc Ravalomanana pourra se positionner en tant que Chef de l’opposition. D’ailleurs, la participation du TIM à la mise en accusation du Chef de l’État et au vote de la motion de censure ont été à l’origine de ce parfum de divorce entre ce parti et le régime.

Marc A.

 

Imprimer Imprimer

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.