EKAR Manjakaray : Une association accusée d’exploiter les pauvres et l’église

EKAR Manjakaray : Une association accusée d’exploiter les pauvres et l’église

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L’Eglise catholique de Manjakaray a été le théâtre d’un fait intriguant hier, quand les membres d’une association affiliée à l’Eglise dans la gestion du dispensaire s’étaient présentés pour en saisir le matériel qu’elle a obtenu sous forme de dons…

Une association caritative est suspectée par les fidèles de l’ECAR de Manjakaray d’avoir exploité l’image de l’Eglise et des pauvres pour pouvoir collecter des dons provenant de généreux donateurs basés à l’étranger.
Ainsi, par le biais des aides logistiques reçues, l’association avait doté le dispensaire de l’Eglise d’équipements adéquats lors de son arrivée en 2001. D’après les précisions fournies par Razafindriantsoa, président du Conseil Pastoral de l’Eglise, l’association et l’Eglise sont liées par un accord de partenariat. Il a, d’ailleurs, été mentionné lors de la cérémonie de réception des équipements qu’il s’agissait clairement de «don». Les inscriptions gravées sur la pierre commémorative apposée sur le mur de l’Eglise témoignent de l’importance de cette collaboration entre les deux entités. Les collectes de dons étaient effectuées avec l’approbation de la Conférence des Evêques, du diocèse et de l’Eglise catholique dans son ensemble.
Cependant, au grand étonnement des responsables de l’ECAR de Manjakaray, ainsi que des fidèles,  les représentants de l’association en question, accompagnés d’un huissier, ont procédé, hier, à la saisie des matériels logistiques du dispensaire de l’ECAR de Manjakaray.
Le curé Jérôme Ranai­vomanana a raconté que l’association aurait rompu le contrat de partenariat, car depuis le décès de l’ancien curé, d’origine française, elle estime que leur collaboration ne devrait plus être effective. Le Père Jérôme Ranaivomanana a ajouté qu’après avoir changé de nom pour se reconvertir en association laïque et indépendante, cette dernière a demandé à ce que la gestion du dispensaire lui soit attribuée. Mais l’Eglise a catégoriquement rejeté cette proposition.
Est-il nécessaire de rappeler que les services proposés par le dispensaire sont en faveur des démunis et que l’établissement, à vocation caritative, a justement été créé à cet effet ?
En conséquence, l’association controversée a argué que les matériels étaient mis à la disposition du dispensaire à titre de «prêts».
Depuis sa création,c’est l’Eglise qui payait l’électricité, la CNaPS et les cotisations pour les soins de santé des employés du Dispensaire duquel elle n’a rien obtenu  en retour.
Ne voulant pas d’embrouille, l’Eglise avait cédé et permis à l’association de remporter ses équipements.
Les responsables de l’ECAR de Manjakaray ont toutefois tenu à mettre en garde l’opinion contre les intentions réelles de cette association controversée, dont les activités sont entourées de zones d’ombre.

L.R

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