Elaboration du projet de Loi de Finances 2021 : année de redressement économique

Cette année 2020, caractérisée par la pandémie du coronavirus a affecté de nombreux secteurs économiques, sans épargner les finances publiques. Les prévisions du gouvernement pour la Loi de Finances Initiale 2021 sont plutôt optimistes, mais elles restent conditionnées par l’évolution de la situation épidémiologique.

L’année 2021 sera une année de redressement économique et d’atteinte des objectifs en matière de développement du pays, selon le plan élaboré pour le projet de Loi de Finances 2021. Des précisions ont été apportées par Richard Randriamandrato, ministre de l’Economie et des Finances au cours du Conseil des ministres du 12 août par visioconférence.
«Une croissance de 4,1% est prévue» rapporte le communiqué du Conseil des ministres. Pour y parvenir, il importe de poursuivre les projets entamés cette année, notamment les projets d’infrastructures générateurs d’emplois et facteurs de développement régional.
Cette année, la croissance est estimée à 0,8%. Les recettes fiscales ont connu une baisse de 439,8 milliards d’Ariary. «En effet, si les estimations durant la LFI 2020 pour les recettes fiscales étaient optimistes avec un taux de pression fiscal fixé à 11.5%, ce taux a été revu à la baisse pour la LFR et sera ainsi de 8.9%, soit un amoindrissement de 2.6 points de pourcentage, pour atteindre un montant nominal net de 4.972,6 milliards d’Ariary», précise la Loi de Finances Rectificative 2020.
Par ailleurs, la pandémie a lourdement affecté les finances publiques, se traduisant par un déficit budgétaire exceptionnel. Celui-ci passe de 2,8% dans la LFI 2020 à 6,3% dans la LFR. Cela résulte en grande partie d’une réduction des recettes des secteurs de l’industrie touristique, des entreprises franches et du transport aérien, générant ainsi un manque à gagner total de 1.737,6 milliards d’Ariary, représentant 3,1% du PIB.
Les prévisions sont néanmoins optimistes pour l’année 2021. Cette croissance sera tirée par différents secteurs comme l’agriculture, l’élevage, la pêche, le textile, les infrastructures, le tourisme, le transport ou encore l’industrie minière, tel qu’il a été précisé en conseil des ministres. De ce plan prévisionnel, le gouvernement reste toutefois prudent en avançant que tout dépendra de l’évolution de la situation épidémiologique.

Claudia R.

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