Employés vulnérables du secteur privé : La CTM émet des suggestions

«Les fonctionnaires ayant un état de santé vulnérable doivent cesser le travail pendant la durée de l’état d’urgence sanitaire», selon une note publiée le week-end dernier par le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales (MTEFPLS). Qu’en est-il des employés du secteur privé ?

Le ministère du Travail, de l’Emploi, de la Fonction Publique et des Lois Sociales (MTEFPLS) conduit par Gisèle Ranampy, concède des efforts pour trouver des solutions afin de protéger les travailleurs malgaches, sans exception. «Des consultations ont lieu pour voir les mesures qui seront prises en faveur des employés du secteur privé, ayant un état de santé vulnérable», précise le ministère sur les réseaux sociaux. Les décisions seront publiées incessamment.
«La CTM a été consultée samedi dernier, et nous avons soumis des propositions », indique, pour sa part, Rémi Henri Botoudi, Coordonnateur Général de la Conférence des Travailleurs de Madagascar (CTM). Si dans un souci de protection des travailleurs, des employés vulnérables doivent ces­ser leurs activités durant cette période d’état d’urgence sanitaire, «le paie­ment de leur salaire ne doit pas être suspendu», insiste notre interlocuteur. Une telle initiative à appliquer dans le secteur privé requiert également une étroite collaboration avec les Services Médicaux Inter- Entreprises (SMIE) pour déterminer réellement ceux qui sont concernés et éviter toute discrimination. Par ail­leurs, une telle suspension d’activité ne devrait pas impacter le contrat de travail en déclarant, par exemple, l’employé « inapte ».
La Conférence des Travailleurs de Madagascar a également fait part de l’importance de l’effectivité du Conseil National du Travail. Le CNT est un organe tripartite de consultation sur différents thèmes touchant le monde du travail. Bien qu’il ait été mis en place légalement, cet organe ne dispose pas des moyens matériels et financiers permettant de fonctionner comme il se doit.
En cette fin du mois, de nombreux employeurs auront du mal à payer le salaire des travailleurs maintenus à leur poste, si d’autres ont déjà été mis au chômage technique. Richard Randriamandrato, ministre de l’Economie et des Finances avait annoncé à l’issue de la rencontre du 17 Juin dernier du Président de la République avec le secteur privé que «l’Etat n’est pas en mesure d’allouer des subventions ni aux entreprises, ni aux travailleurs dont les activités sont gravement impactées par la crise sanitaire. Bien que la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale ne puisse pas prendre en charge les pertes salariales, une contribution de sa part est sollicitée par les travailleurs face à cette crise sanitaire qui est devenue une crise sociale ». Cette mission de la CNaPS n’étant pas prévue par le cadre juridique, une décision du gouvernement allant de ce sens est attendue.

Claudia R.

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