Environnement : 22,3% des décès sont liés à la pollution

Madagascar figure parmi les pays présentant un taux de l’air les plus élevés au monde.
Le nombre de décès dû à la pollution atmosphérique dans le pays et supérieur à celui causé par de graves maladies. Nous sommes sans aucune distinction responsables de notre environnement et invités à le proteger.

Si la pollution fait plus de 7 millions de victimes chaque année dans le monde, à Madagascar, elle est la cause de 22,3% de décès selon le rapport de la PNUD. En marge de la célébration de la journée mondiale de l’environnement hier cette organisation internationale nous rapporte qu’en 2015, 40 000 décès ont été enregistrés, tous liés à la pollution, un chiffre très alarmant puisque cela correspond à trois fois plus que le décès dû au VIH, à la tuberculose et au paludisme combinés.
Selon les explications du Directeur Général de l’environnement, la pollution de l’air est bien réelle à Antananarivo, elle est trois fois supérieure au seuil tolérable fixé par l’OMS qui est de 50microgrammes par m3. Selon le rapport de l’INSTN, à Avaradoha, la pollution se chiffre à 66 μg/m3, 10ug/m3 à Ampasamadinika et 120ug/m3 à Ambohidahy devant le tunnel et atteint jusqu’à 157ug /m3 à Soarano. Ce qui fait que le taux de pollution atmosphérique dans la capitale constitue un danger permanent pour la santé de tout un chacun et surtout les personnes vulnérables, les enfants moins de deux ans entre autres.
Nombreux sont les facteurs qui sont à l’origine de cette pollution de l’air, en ne citant que la recrudescence des feux de brousse qui provoquent des émissions ainsi que de l’intoxication au carbone, les fumées émanant des échappements de véhicules du fait des embouteillages monstres qui figurent désormais dans le quotidien des habitants de la capitale. Le directeur du cabinet au sein du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable a souligné que les transporteurs utilisent des énergies fossiles qui produisent d’énormes quantités de carbones.
Une collaboration entre le MEDD et la direction générale de la sécurité routière via le service de la visite technique est entretenue. Cette collaboration vise à interdire la circulation aux véhicules dégageant de fortes fumées.
Par ailleurs, cette pollution atmosphérique est décuplée par le réchauffement climatique, effet direct du changement climatique, par lequel Madagascar se trouve concerné à cause de la dégradation à grande vitesse de son environnement.
Dans le cadre de la célébration de la JME hier, une marche verte a été effectuée partant d’Ambohijatovo et de l’ENS Ampefiloha jusqu’au Palais des Sports Mahamasina. Toutefois, le «une heure sans voiture» n’a pas du tout été respecté par les automobilistes de la capitale. Par ailleurs, dans les autres régions, les agents de police responsables de la circulation routière ont tout simplement interdit toute circulation entre 9h et 10h, dans le district d’Antsohihy entre autres.
«Travailler ensemble pour améliorer la qualité de l’air et changer nos habitudes et nos comportements contribuent à la lutte contre la dégradation de notre planète et protéger notre environnement s’avère nécessaire», a souligné Noasy Lalao, Directeur de la Communication au sein du MEDD.

JemimaR

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