Faraniaina Ramarosaona : Pour la transparence du financement électoral

A 4 mois du 1er tour de la Présidentielle, la Plateforme de Société civile ROHY exige la Transparence dans l’utilisation du Budget destiné à l’Organisation des élections ainsi qu’au financement des campagnes électorales. «Pour s’assurer de la réussite des élections présidentielles, la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est la première entité qui doit jouer la carte de la transparence», de l’avis de Faraniaina Ramarosaona, Responsable de l’Observatoire de Lutte contre la Corruption et des Mauvaises Pratiques au niveau du projet FANDIO «Fifidianana Antoka ho an’ny Daholobe Ifantenana Olombanona». Le Gouvernement prévoit d’allouer un budget faramineux à cette consultation populaire prévue pour ce novembre et décembre 2018. Dans ce budget, 40 milliards d’Ariary sont préalablement débloqués. Outre ce budget, la CENI a demandé 17 milliards d’Ariary de plus pour organiser ces présidentielles au prétexte de l’application du nouveau Code électoral qui prévoit 700 électeurs par bureau de vote. Récemment, l’Union Européenne a injecté 1,5 million d’euros dans le basket Fund SACEM. «A notre avis, la CENI devra fournir des détails quant à l’utilisation de ces fonds. La publication de la gestion financière sur son site internet est vivement souhaitée».

Plafonnement des dépenses liées au financement des campagnes électorales

L’Observatoire de Lutte contre la Corruption souhaite également l’effectivité d’un traitement égalitaire de tous les candidats à ces échéances électorales. L’Egalité de traitement des candidats suppose, en amont, la possibilité, pour tout citoyen remplissant les conditions posées par le Code électoral, d’être éligibles. Une fois éligible, les candidats devraient être traités de façon égalitaire particulièrement tout au long de la Campagne électorale, qui constitue une période cruciale du scrutin. C’est la période au cours de laquelle les candidats ou les partis politiques s’adressent aux électeurs potentiels en leur dévoilant leurs projets de société, leur programme… Le mauvais déroulement de la Campagne électorale, pour quelques raisons que ce soit, aurait une incidence négative sur la fiabilité et la sincérité du scrutin. Faraniaina Ramarosaona estime que l’égalité de traitement des candidats durant la campagne électorale est l’une des conditions essentielles à la préservation de la Liberté de choix des Electeurs et de l’Egalité de chances des candidats. Dans ce cas, la Réglementation du financement des campagnes électorales devient un impératif du Processus électoral. Selon ses explications, l’Egalité de traitement des candidats implique, par ailleurs, une Egalité des moyens financiers. Souvent les candidats du Pouvoir utilisent les deniers publics pour leur campagne électorale, possibilité dont ne disposent pas ceux qui ne sont pas au Pouvoir… Ceci contribue à fausser le jeu électoral. C’est ainsi que nous exigeons la nécessité de mise en place de certaines règles relatives non seulement aux dépenses des campagnes, mais également aux ressources mobilisées durant les élections. Notre Code électoral prévoit que les candidats aux Présidentielles peuvent recourir à plusieurs sources dont le financement d’entreprise ou d’Etat étranger. Situation qui favorise la Corruption dans l’attribution de marchés publics ou l’octroi de permis miniers, ou autres ressources naturelles». Faraniaina Ramarosaona parle même de Mise en vente de notre pays. «Halte aux mauvaises pratiques qui ne font qu’appauvrir notre pays!», a-t-elle indiqué.

Vola R

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