FMI : Pour le renforcement de la lutte contre la corruption

FMI :  Pour le renforcement de la lutte contre la corruption

Le séjour dans la Grande île effectuée par Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du Fonds Monétaire International, prend fin. Cette visite contribuera à établir un bilan qui faciliterait le passage vers un accord au titre de la Facilité Élargie de Crédit (FEC).

“Le plus important est que l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption soient intensifiées afin que les réformes soient mises en œuvre et portent leurs fruits». C’est en ces termes que s’est exprimée, hier, Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du Fonds Monétaire International à l’issue de sa mission dans la Grande île.
« La lutte contre la corruption constitue un volet important, selon ses dires, compte-tenu des impacts que ce fléau entraîne sur le secteur de l’économie ». Marshall Mills, chef de division du FMI ne manque cependant pas de féliciter l’augmentation de l’allocation budgétaire allouée aux entités œuvrant à la lutte contre la corruption.

Réformes à entreprendre

Antoinette Sayeh s’est abstenue de s’étaler sur les réformes qui restent à entreprendre. Selon ses dires, « il s’agissait surtout de mission stratégique pour discuter du partenariat avec le pays. Cela ne s’est pas limité au programme de référence et à la Facilité Élargie de Crédit, mais s’étendait au programme d’assistance technique visant à renforcer les capacités macro-économiques des institutions à Madagascar ».
De grandes réformes doivent être menées pour renforcer l’économie et consolider la croissance à un niveau plus élevé, notamment par le renforcement du système financier. Il demeure aussi important de maintenir l’orientation prudente de la politique budgétaire de manière à éviter l’accumulation d’arriérés et pour que la dette publique reste gérable.

Compréhension des défis

«Au cours de cette visite à Madagascar, j’ai eu l’occasion de rencontrer un grand nombre de personnes talentueuses et déterminées issues de l’administration publique, du secteur privé et de la société civile et cela m’a permis de mieux comprendre les défis auxquels le pays est confronté, mais aussi les nouvelles possibilités qui s’offrent à lui».
Madagascar présente actuel­lement un potentiel économique encourageant. Les réformes en cours conduiront à un meilleur recouvrement des recettes intérieures et à une maîtrise des dépenses.

Jirama, Air Madagascar

Avec l’aide de la Banque Mondiale, les autorités continueront à s’attaquer aux problèmes rencontrés par la Jirama et Air Madagascar afin de maîtriser les transferts aux entreprises d’État. A ce propos, le Ministre des Finances et du Budget François Gervais Rakotoarimanana a indiqué que « la Loi de Finances 2016 a prévu une subvention de 240 milliards de la Jirama pour 2016, laquelle pourrait être révisée à la hausse ». De nombreuses mesures sont prises pour redresser la situation de la Jirama notamment le projet PAGOSE avec la Banque Mondiale, un projet d’amélioration de la gouvernance et des opérations dans le secteur électrique.
Pour ce qui est de la compagnie Air Madagascar, le grand argentier a indiqué que « le redressement commence à porter ses fruits et que pour la compagnie nationale, une augmentation du capital a été faite ».
En général, des progrès ont été réalisés par la Grande île ces derniers mois. De nombreux défis restent à relever, mais le programme de référence de six mois, qui prendra fin à la fin de ce mois de Mars, semble être sur la bonne voie.
Une mission d’évaluation du FMI se tiendra dans nos murs vers fin Mai 2016.

C.R

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