Hausse du tarif de taxibe : Les conditions ne sont pas réunies, selon le RNDC

Hausse du tarif de taxibe : Les conditions ne sont pas réunies, selon le RNDC

Si l’Union des Coopératives des Transporteurs Urbains (UCTU) a annoncé une hausse des tarifs des transports en commun à 500 Ariary à partir du 1er février 2017, le Réseau National de Défense des Consommateurs (RNDC) pour sa part, estime que les conditions ne sont pas réunies pour appliquer une telle révision de prix. En principe, «les usagers doivent être avertis deux semaines à l’avance», selon les précisions de Lita Rabetsara, président du RNDC. «Il faut éviter que la tension et la grogne des consommateurs ne dégénèrent en actes violents tels que jets de cailloux ou autres».
Par ailleurs, il appartient au RNDC et à l’UCTU de faire part aux dirigeants et aux associations des consommateurs des difficultés auxquelles ils sont confrontés. Ce qui n’était pas le cas, alors que les associations de consommateurs sont à même de les aider à les résoudre autant qu’elles le peuvent.
Le RNDC ne manque pas de préciser que le transport en commun étant un service public exercé par des privés, l’Etat est tenu de respecter les délais convenus en termes de règlement des nouvelles compensations lesquelles, rappelons-le, devraient être octroyées de Novembre 2016 en Avril 2017. A l’heure actuelle, même les compensations au titre de l’année 2015 ne sont toujours pas intégralement régularisées. Le RNDC prône ainsi un dialogue entre les différentes parties prenantes, puisque dans tous les cas, les usagers sont toujours victimes.
Toujours d’après Lita Rabetsara, l’unité des prix irait également à l’encontre de la loi sur la concurrence, car elle traduit une certaine convention entre les coopératives de transport. «Une saisine d’office du Conseil de la Concurrence devrait alors se faire», de l’avis de notre interlocuteur.

Inflation

Les prix des légumes ont connu une hausse vertigineuse en raison de l’insuffisance de pluie. Les PPN en général suivent cette tendance haussière, pour ne citer que le riz qui se fait d’ailleurs rare auprès de certains marchés. Cela est lié à la loi de l’offre et de la demande. Comme le stock disponible ne permettra pas de satisafaire les besoins, il faudra recourir à davantage d’importations.
Lita Rabetsara estime, cependant, que la vigilance est de mise. Il a laissé entendre que le riz importé doit être de bonne qualité et non des déchets ou encore des «rice for dog» «rice for pig» que l’on reconditionne dans un nouvel emballage, une manoeuvre frauduleuse qui risque de nuire aux consommateurs.

C.R

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