Julien Radanoara : Les dirigeants ne peuvent se dissocier de l’Eglise

Julien Radanoara : Les dirigeants ne peuvent se dissocier de l’Eglise

A Madagascar, les catholiques constituent une force majeure, avec 5 millions d’âmes. «Les dirigeants malgaches ne peuvent se dissocier de l’église, notamment catholique», de l’avis de Julien Radanoara, spécialiste des Relations internationales. La présence des Chefs d’Etat et d’institution (anciens et en exercice) à la grande célébration religieuse, au stade de Mahamasina le 29 Janvier dernier, témoigne de cette importance.
Aucun parti politique, aussi puissant soit-il avec des démembrements dans les provinces, ne peut défier l’église qui s’apparente ainsi au premier parti politique du pays, opérationnel jusque dans des endroits les plus réculés de la Grande île. La visite du Cardinal Petro Parolin, Secrétaire d’Etat du Vatican en terre malgache peut être considérée comme un raffermissement des relations diplomatiques entre la Grande île et le Saint-Siège. Mais l’on peut également croire qu’il s’agit d’un avertissement selon lequel «nous catholiques, observons de près ce qui se passe chez vous», de l’avis de Julien Radanoara.
L’église, et particulièrement catholique, prône le «soa iombonana» que l’on peut traduire littéralement par «bien commun», un concept qui touche la vie de la population, la société et qui se rapporte ainsi à la politique. Ainsi, «l’église s’est ingérée, s’ingère et continuera à s’ingérer dans la politique», a tenu à conclure notre interlocuteur.

C.R

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