Impact de la COVID : Enquête de l’INSTAT : Baisse de 47% du CA des entreprises

L’impact de la pandémie sur les activités des entreprises à Madagascar est chiffrable. «La première évaluation a fait ressortir une baisse de 47% du chiffre d’affaires des entreprises, au mois de mai 2020 par rapport à la même période de l’année 2019. Cette baisse est estimée à 3.394 milliards d’ariary en valeur, soit -6,7% du PIB au prix courant de l’année 2019». C’est ce qui ressort du résultat de l’enquête réalisée par l’INSTAT (par téléphone et par web) entre le 10 juin et le 15 juillet 2020 auprès de 2.255 entreprises.
La branche «tourisme» est la plus affectée par la baisse du chiffre d’affaires. «93,1% des entreprises ont subi une baisse des ventes. Ce pourcentage est plus prononcé pour les hôtels et restaurations, ainsi que le transport des voyageurs». Pour faire face aux problèmes liés à la pandémie, certaines entreprises, surtout les entreprises inférieures à cinq employés, ont eu recours au changement d’emplacement ou à la vente d’une partie des équipements.
Pour l’ensemble des entreprises, 17 % des emplois (soit 91.593 emplois) ont été perdus au cours des 30 jours précédant l’enquête. Seulement 0,5 % des employés (soit 2.828 employés) ont quitté leur travail de leur propre gré. En dehors des pertes d’emploi, les entreprises se sont trouvées également dans une situation où la réduction du nombre d’heures de travail s’imposait. Globalement, le choix des entreprises montre un effort de préserver les revenus des employés durant cette période de crise. «Parmi les 26,7% des employés concernés par la réduction d’horaire, 47% n’ont pas procédé à une baisse de rémunération » souligne l’INSTAT. Pour leur part, des grandes entreprises ayant un chiffre d’affaires entre 200 millions et 4 milliards d’Ariary ont embauché.
La répercussion de l’impact du coronavirus sur la situation économique et financière des entreprises est énorme. Face à une telle situation, les entreprises encouragent le gouvernement à les soutenir pour préserver leurs activités et les emplois. Parmi les mesures demandées, les entreprises placent comme priorités : l’exonération ou la réduction d’impôts et taxes, le report de paiement d’impôts, un transfert de fonds, l’accès à des prêts à taux subventionnés et une subvention salariale. Si les entreprises individuelles, les micro-entreprises, les PME sollicitent surtout un transfert de fonds, les grandes entreprises pour leur part, encouragent la subvention salariale.

Claudia R.

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