Insécurité : Deux journalistes d’investigation attaqués en 2 semaines

Insécurité : Deux journalistes d’investigation attaqués en 2 semaines

Un tant soit peu reléguée au second plan, éclipsée par la menace de sécheresse, l’insécurité revient au galop sur le-devant de la scène. Deux cambriolages dont les faits sont quelque peu similaires, s’apparenteraient à un acte destiné à faire disparaître des preuves accablantes…

Après le journaliste Fah Andriamanarivo, Riana Randrianarisoa, elle aussi, a été victime d’un cambriolage. Comme son confrère, cette journaliste spécialisée dans les faits divers et les investigations dans le domaine de l’environement vient de perdre ses équipements de travail tels que ordinateurs portables, caméra et dictaphone dans ce cambriolage. Tous contenaient des informations importantes. Les faits se sont produits dans la nuit du 16 janvier dernier.
Auparavant, le 5 janvier dernier, la demeure de Fah Andriamanarivo, à Nanisana, a été le théâtre d’un cambriolage, commis par une bande de 4 à 5 individus. Selon le témoignage de la victime, les intrus étaient cagoulés et portaient des armes blanches. Il n’était pas en mesure de préciser le nombre exact de ses agresseurs étant donné que ces derniers l’ont sommé de rester couché à terre durant les faits. Si les uns avaient menacé leur victime de leur arme en l’intimant de ne pas bouger, les autres se sont empressés de s’emparer des ordinateurs, de la caméra, de l’appareil photo ainsi que de plusieurs clés USB contenant différents dossiers et qu’ils avaient saisi dans l’appartement avant de quitter les lieux.
Ces deux journalistes travaillent dans le même domaine, à savoir dans le cadre de l’environement. Ils ont suivi la même formation au sein du projet américain Scapes, financé pas l’USAID. Ces deux dernières années, ils ont travaillé essentiellement dans les différents trafics dont font l’objet nos ressources naturelles.
Riana Randrianarisoa et Fah Andriamanarivo s’étaient focalisés sur trois endroits dont les exploitations illicites de nos richesses minières dans des aires protégées sont les plus flagrantes. D’où cette principale question : «Ces cambriolages auraient-ils un quelconque lien avec leurs travaux d’investigation? Ces investigations gêneraient-elles quelqu’un ? Ces deux cas de cambriolage et de vol sont-ils également liés?». Autant de questions auxquelles il est, pour le moment, impossible de répondre.
Affaire à suivre….

MR

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