Réseau de transport : Rallier 65% des zones économiques à fortes potentialités

Réseau de transport  : Rallier 65% des zones économiques à fortes potentialités

Maintenir le réseau des routes nationales en bon état de circulation, assurer la connectivité du réseau des routes rurales pour le désenclavement des zones de production et s’assurer de la mise en œuvre adéquate des mesures connexes et d’accompagnement. Tels sont les défis majeurs à relever dans le domaine des Travaux Publics.

Un des objectifs de cette année 2017 est de connecter 65% des zones économiques à fortes potentialités au réseau de transport, tel qu’il est prévu par la Loi de Finances Initiale. Différents travaux de construction et de réhabilitation de routes sont ainsi envisagés, pour ne citer que les RN5, RN9, RN13, RN6, RNT12A, RN5A, RN44, RN32, RN33 ou encore les ponts (Fiherenana, Manakarabe, …).
Parmi ces routes nationales, la RN5A a fait couler beaucoup d’encre compte-tenu de son état de dégradation avancée. Certains vont jusqu’à l’appeler «piste de l’enfer». En période de pluies, il faut parfois plus d’une semaine pour faire le trajet. Les travaux destinés à goudronner la RN5A seront financés par l’Union Européenne.
Le désenclavement figure également dans les objectifs du secteur. 60% des communes seront accessibles par voie de surface pendant toute l’année. La dimension environnementale sera également intégrée aux projets du secteur infrastructure, notamment les projets routiers toujours selon les termes de la Loi de Finances Initiale 2017.

Etat des lieux

Les infrastructures de transport en général et le réseau routier national en particulier sont en mauvais état. «Sur l’ensemble du réseau routier, seuls 10% sont en bon état. La complémentarité entre les différents modes intérieurs (routier, ferroviaire, aérien) reste très faible. Les transports routiers assurent cependant environ 90 % du trafic des voyageurs et 95 % du trafic des marchandises», peut-on lire dans un document de présentation de projet élaboré dans le cadre de la Conférence des Bailleurs et des Investisseurs qui s’est tenue à Paris au mois de Décembre dernier.
Le développement des infrastructures routières et des activités connexes a connu des problématiques et facteurs de blocage, comme c’est le cas des déficits du budget de l’entretien courant ayant entrainé des pertes linéaires d’environ 1000 km par an entre 1970 à 1990 ou encore de la diminution des dépenses d’investissement pour les travaux publics qui est passée de 35,2% en 2007 à 8,7% en 2014. L’on peut également citer le recouvrement aléatoire des ressources de financement de l’entretien routier (RER) ou encore la non-application des lois et normes existantes, dans la préservation des infrastructures et le respect des procédures. Il faudra ainsi surmonter ces différents facteurs de blocage.

C.R

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