Insécurité : Une religieuse agressée et violentée raconte son calvaire

Insécurité : Une religieuse agressée et violentée raconte son calvaire

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La violence, à Madagascar est devenue aveugle. Elle n’épargne aucune couche ni catégorie sociale. Même les religieuses sont attaquées dans leur établissement.

L’affaire a été portée devant la Justice à Toamasina. Elle concerne une attaque contre des religieuses de l’école « Notre Dame de Lourdes » sise à Anjoma, un quartier du centre ville du Grand Port, le 12 octobre 2012. Le récit d’une des religieuses a ému ceux qui remplissaient la salle d’audience. Devant la barre, elle n’a pas pu retenir ses larmes en racontant ce qu’elle et deux de ses condisciples ont enduré. Leurs ravisseurs ont été condamnés aux travaux forcés à perpétuité.
Au matin du dimanche 12 octobre 2012, elles étaient trois religieuses à rester dans une des salles de l’établissement. Les autres étaient parties assister à la messe matinale. Surgis de nulle part, les malfaiteurs font irruption dans la salle, vociférant et menacant les religieuses. « Ils ont enlevé et piétiné nos voiles, nous ont poussé et traîné par terre et ont demandé où se trouvait l’argent », a raconté la religieuse devant les juges. La caisse qu’ils cherchaient ne contenait que 320 000 Ar. « Ils ont pris l’argent et les 3 téléphones portables que nous avions sur nous ».
Les 3 accusés qui ont assisté à leur procès ont été condamnés à la peine maximale. Il s’agit de Lahandraza Justin, Maka Tsimihisa Tombontsoa et Maka Maholisoa Fanomezana, deux frères. Un avis de recherche a été lancé à l’encontre d’un frère de ces derniers, Maka Lalaina Dieudonné, le chauffeur des religieuses qui a fourni les renseignements nécessaires aux malfaiteurs.
4 chefs d’accusation ont été retenus contre les trois accusés : association de malfaiteurs, détention d’armes sans autorisation, coups et blessures volontaires et vol à main armée. Le chaufeur, toujours en cavale, lui, est poursuivi pour complicité.
Les accusés ont nié les accusations portées à leur encontre. Malheureusement pour eux, ils n’ont pas pu se soustraire aux preuves qui ont été présentées à l’audience et les différents témoignages entendus lors du procès.

Fah A. /M.Rz

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