Point de vue : Développement bien ordonné commence par soi-même

Développement bien ordonné  commence par soi-même

Nos réserves en pétrole n’ont rien à envier à celles des pays arabes. Du moins, selon les projections et les calculs des experts en forage pétrolier. Outre le pétrole, nous avons d’autres minerais rentables comme le fer, le nickel, l’ilménite. Ajoutons à cela, notre sous-sol riche en gisements d’or.  Il a été confié que Madagascar est capable de produire, par semaine, 200 kg d’or. Une aubaine, dira-t-on. Le Salon international des Mines et du Pétrole donne envie d’avoir de l’espoir pour la Grande Ile. Oui, nous sommes potentiellement riches, mais réellement pauvres dans les faits.
Il y a des raisons à cela. Ces richesses n’ont pas de retombées directes et positives sur les populations locales. Les appels sont lancés aux investisseurs. Ils viennent. Ils regardent. Ils tâtent le terrain. Ils s’informent des législations. Et s’ils investissent, c’est non pas par philanthropisme, mais surtout, parce qu’ils trouvent d’abord leurs intérêts. C’est dans la conclusion des accords que la partie malgache devrait être intraitable. Car il est question de pays, de souveraineté et de générations à venir. Ne nous leurrons pas, un projet signé avec des organismes internationaux, aujourd’hui, ne prendra forme que dans deux ans.
Que cela signifie-t-il ? Madagascar devrait apprendre à se suffire avant toute chose. Ce qui s’est passé depuis 2009 jusqu’en 2013 est significatif. On peut se passer des conditionnalités imposées de l’extérieur. Certes, cela ne suppose pas une économie en autarcie. Un développement  paria. Non. Madagascar, pays souverain, a la possibilité de trouver des financements ailleurs. Mieux, avec une gestion rigoureuse de l’exploitation aurifère, de l’exploitation de bois précieux comme le bois de rose, avec une réduction  du train de vie de l’Etat, Madagascar peut s’autofinancer. Dès lors, penser à une indépendance financière et économique ne relève plus de la chimère. Les grands développements ont toujours passé par des rêves éveillés.  Le Pasteur Martin Luther King ne dirait pas le contraire.

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