Ivato : Un Tanzanien arrêté avec 6,4 kilos d’héroïne

Une nouvelle prise de la douane. Une tentative d’exportation illicite de substances psychotropes a été déjouée hier à l’aéroport international d’Ivato lors du traitement d’un vol d’Airlink en partance pour l’Afrique du Sud. Une tentative qui confirme une fois de plus que Madagascar est une plaque tournante de trafic de drogue dure.

De la drogue dure empaquetée dans du plastique, puis mise sous emballage à motif camouflé tel un tissu militaire a été découverte hier à l’aéroport international d’Ivato dans la valise d’un passager. Les agents de la douane ont mis la main sur plusieurs paquets identiques qui totalisaient 6,465 kg. Le test effectué hier dans l’après-midi devant des membres de la presse a été conclusif et montré qu’il s’agissait bel et bien d’héroïne.
Le passager tanzanien n’avait qu’un bagage à main, selon les précisions du Directeur Général des Douanes Lainkana Zafivanona Ernest. Le décollage du vol pour l’Afrique du Sud était prévu à 14h. Le passage au scanner vers 11h30 a permis de visionner à l’écran l’existence de matières organiques. Une fouille a alors été effectuée et permis de voir le contenu visible de la valise : des vêtements. Un deuxième scan était ainsi nécessaire, cette fois-ci, sans les vêtements dans la valise. Les matières organiques ayant toujours été visibles au scan, il a fallu ouvrir le fond de la valise pour découvrir les paquets soigneusement dissimulés. Ces paquets étaient dissimulés au fond de la doublure de la valise. De l’essence de vanille avait été utilisée pour dissimuler l’odeur de la drogue.
Le Tanzanien a été placé sous violon en attendant la poursuite de son enquête ce jour. Le déferrement devrait également avoir lieu aujourd’hui. La suite de l’affaire est prise en charge par le Pôle Anti-Corruption (PAC).
Madagascar constitue véritablement une plaque tournante, un lieu où transite la drogue dure. Une fois arrivée dans la grande île, les substances sont emballées et envoyer dans un autre pays. Le passager tanzanien interpellé hier se rendrait en Afrique du Sud et l’enquête se poursuit pour connaître la destination finale de la marchandise. L’on apprend qu’il s’agit de son troisième séjour à Madagascar. Chaque fois, il ne reste que quelques jours, du 14 au 20 avril 2014, du 16 juin au 20 juin 2015, et du 08 au 14 juillet 2019.

Destruction immédiate

La douane a demandé au niveau du Ministère de la Justice à ce qu’une destruction immédiate soit réalisée. Ce qui fut chose faite hier au Lac d’Andranotapahina. Les substances ont été dissoutes dans des sceaux d’eau et ont ensuite été déversées dans le lac. Présent sur les lieux, Mamy Tantely Rakotomahefa, Procureur près le Pôle Anti-Corruption a mis en exergue l’importance d’une telle destruction immédiate. Il est complexe de stocker pareille drogue dure dont le coût est exorbitant, selon ses dires et le lieu de stockage qui doit respecter des normes strictes. Un échantillon a été gardé pour les fins de l’enquête. « Il est important de poursuivre les trafiquants puisque Madagascar constitue une plaque tournante. La lutte contre le trafic requiert une coopération et une mobilisation collective ». Des sanctions sévères devraient être appliquées aux auteurs de ces actes, selon ses dires. La douane ne ménage pas ses efforts et son Directeur Général loue d’ailleurs les réalisations de ses collaborateurs et les encourage dans la poursuite de leur mission.

Claudia R.

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