Point de vue : Ceux qu’on a oublié

Les Barea de Madagascar ont été accueillis avec tous les honneurs samedi dernier après une première participation remarquable et impressionnante à la Coupe d’Afrique des Nations. Arrivé aux quarts de finale pour une équipe longtemps laissée aux oubliettes, c’était forcément une victoire de taille pour Madagascar. Le Président de la République a ainsi saisi l’occasion pour annoncer des mesures innovantes visant à promouvoir le football malagasy dans une nation adepte du ballon rond. Un dossier qui devient ainsi une affaire d’Etat et de tout un pays.
Toutefois dans cette épopée, l’on a oublié des personnalités qui ont contribué à la réussite de l’équipe nationale malagasy de foot. Le nom de Ahmad, président de la Confédération Africaine de Football, ancien Sénateur de Madagascar et rappelons-le ancien président de la Fédération Malagasy de Football n’a pas été cité durant toute cette épreuve triomphale des Barea. C’était son appui avec celui de l’ancien Président Hery Rajaonarimampianina qui a produit ce bouleversement inattendu. La FMF qui, en 2017, avait carte blanche dans sa gestion des affaires sans interférence aucune de l’Etat ni du gouvernement. Choix du sélectionneur, recrutement de joueurs, … des initiatives lancées et qui ont porté ses fruits. Tout ceci grâce à une volonté accrue des membres de la FMF assoiffés de victoire et de réussite. Malheureusement, ni cette fédération, ni le comité de normalisation dirigé par Béatrice Atallah n’a eu droit à un coup de projecteur samedi, contrairement aux autorités politiques.
Dans toutes les circonstances, l’essentiel est de donner beaucoup plus d’appui à ce secteur du football encore méconnu des grands financiers du pays. Les grands patrons du foot ne sont pas encore prêts à faire décoller ce domaine contrairement à ceux des autres pays de l’Afrique. L’on attend maintenant si une nouvelle école de football, du genre de l’Académie Ny Antsika, du temps de Didier Ratsiraka, reverra le jour. Des écoles qui peuvent être installées dans plusieurs régions du pays. En tout cas, merci aux Barea ! Ils ont su éveiller cet élan national pour la cohésion qu’aucun politicien n’a réussi jusque là.

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