Journée verte : Un concept incompris des Tananariviens

Journée verte : Un concept incompris des Tananariviens

La «Journée verte» ne figure pas encore dans la culture du peuple malgache. À preuve, en dépit de la série de sensibilisations, menée par le ministère de l’Environnement, de l’Ecologie et des Forêts, les artères de la rue n’ont pas désempli, les véhicules circulaient en toute quiétude, sauf peut-être le long du parcours réservé à l’événement Marathon International de Tana.
Auberlin, père de famille, avec qui nous avions eu l’occasion de nous entretenir, reconnaît que sur le principe, il est tout à fait d’accord dans la mesure où la ville est affectée par la pollution et qu’il convient d’organiser une journée sans circulation, durant laquelle les citoyens devraient s’accorder à recourir à l’utilisation de vélo. Auberlin estime, toutefois, que la dure réalité impose diverses contraintes auxquelles nous ne pouvons pas nous en passer. Notre père de famille a cité, à titre d’exemple, les courses et autres obligations quotidiennes auxquels les Malgaches sont confrontés, qui requièrent l’usage de voitures.
Contrairement à Auberlin, d’autres personnes que nous avions interrogées n’étaient même pas au courant de cette journée, ni des objectifs fixés. À l’instar de Riana, qui a tenu à profiter de la journée dominicale d’hier pour une promenade du côté d’Antanimena avec ses enfants, à bord de son pick-up.
La préservation de l’environnement est un fait, certes, mais force est de constater que dès qu’il s’agit de se mobiliser dans ce sens, la solidarité est mise à rude épreuve. Soit ce sont les mesures de sensibilisation qui n’ont pas porté leurs fruits, soit ce genre d’événement ne fait pas encore partie de la culture malagasy.

L.R

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