Les médecins tirent la sonnette d’alarme : Les employés des zones franches sont mal protégés et malades

Les médecins tirent la sonnette d’alarme : Les employés des zones franches sont mal protégés et malades

Toutes les normes exigées concernant la protection des travailleurs sont-elles respectées dans les zones franches ? Les médecins croient que non au vu du nombre croissant des employés malades qui viennent les consulter…

Le nombre d’entreprises de Zone Franche ne respectant pas les normes requises en matière de sécurité de l’emploi a tendance à augmenter ces derniers temps, dans la Grande Ile. Les «Zones Franches» chinoises sont particulièrement pointées du doigt comme figurant parmi celles qui commettent des négligences à l’égard de leurs employés.
Un médecin privé de la capitale, Domoina Soakanto Rakotonoely, n’a pas manqué de dénoncer la situation, qui se caractérise par le nombre accru de patients provenant de diverses établissements de Zone Franche de la ville d’Antananarivo. Ils viennent solliciter ses services à défaut d’assurance médicale, les sociétés qui les emploient ayant failli à leurs engagements sociaux.
A l’instar d’un jeune travailleur de 19 ans, gravement malade alors qu’il ne travaille que depuis un an dans une société chinoise. Il souffre de maladie de la peau au niveau de ses membres supérieurs, laquelle se manifeste sous forme d’eczéma, d’origine allergique, pour usage excessif de produits chimiques, d’après le diagnostic des médecins. Il souffre, par la même occasion, de problèmes respiratoires.
D’après les explications fournies par le médecin, certains employés de la Zone Franche évoluent dans des conditions de travail déplorables, voire inhumaines. Son patient, par exemple, travaille plus de 12 heures par jour et effectue même des heures supplémentaires, pour se faire de l’argent.
La situation des personnes travaillant dans les sociétés de Zone Franche préoccupe beaucoup le Dr Domoina, qui déplore l’absence d’équipements adéquats chez certains employés (gants, cache-nez, combinaison…) et dont les conséq- uences sont désastreuses car susceptibles d’affecter leur état de santé.
Il invite, en outre, les autorités compétentes, dont le ministère de la Santé Publique, les décideurs politiques, en passant par le Bureau International du Travail, à effectuer des visites et autres inspections auprès des établissements incriminés et à prendre les dispositions qui s’imposent.

L.R

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