Marche d’Anosibe : Désaccord entre les délégués du marché

Cette fois, le conflit ne réside plus entre dirigeants et gouvernés comme l’on voit si souvent dans la majorité des cas de dissidence. Le litige réside, ici, entre délégués. La divergence de points de vue en est le facteur principal.

La construction du marché d’Anosibe divise les marchands et les délégués de la place. Ces délégués se sont manifestés pour exprimer leur point de vue hier. Comme l’a indiqué le délégué du marché d’Anosibe, Gabriel Rakotomalala, le conflit qui oppose la Commune urbaine d’Antananarivo (CUA) aux commerçants d’Anosibe a commencé au début du mois d’avril dernier lorsque deux employés de la CUA, travaillant dans ce quartier, ont décidé de porter devant le Conseil municipal un projet de construction de pavillons sur le parking réservé aux camions. Un projet accepté et tout de suite réalisé par la CUA la semaine dernière et a créé un mécontentement chez certains commerçants. D’après les explications de Gabriel Rakotomalala, ces infrastructures ne feront qu’empirer les embouteillages monstres qui minent déjà ce quartier, ainsi que la circulation des piétons. Ce délégué a déclaré que le marché d’Anosibe regroupait 44 délégués dont certains ont reçu un pot-de-vin de la part de la Commune pour accepter d’accomplir la réalisation de cette infrastructure.
D’un autre côté, d’autres délégués du marché d’Anosibe, conduits par Lala John Randriamanantsoa, vice-président de l’association des délégués du marché d’Anosibe (FDTA) approuvent la construction de cette infrastructure et ont fait savoir hier, lors d’une conférence de presse, que la réalisation de ce projet est tout à fait légale. Ils ont affirmé que la persécution de ces délégués contre la construction de ce marché est infondée, voire, injustifiée. Ils prétendent alors défendre la vérité et ne tolèrent pas la corruption. Lala John Randriamanantsoa a déclaré publiquement qu’il détenait tous les documents nécessaires à cette construction. D’après lui, il existe un document clair sur les permis de construire dans le marché central, qui a été fourni par la CUA, permettant la mise en place d’une infrastructure locale. A noter que la préfecture de police a ordonné hier la suspension des travaux de construction de nouveaux commerces dans le marché d’Anosibe et qui a entrainé la satisfaction de certains délégués. A compter d’hier, les grévistes au marché d’Anosibe ont posé un ultimatum de 48 heures à la Commune pour démolir la construction. En revanche, la FDTA a indiqué que cette destruction de biens communs est inacceptable.
Affaire à suivre.

Rindra R.

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