Mise en œuvre de l’ACD : Vers une hausse de prix des produits STAR ?

Mise en œuvre de l’ACD : Vers une hausse de prix des produits STAR ?

L’Advance Cargo Declaration (ACD) a beaucoup fait parler d’elle depuis ces derniers temps et alimentent ainsi les conversations notamment dans la sphère économique du pays. A quoi sert-elle au juste et quels sont  précisémment ses objectifs ? En fait, l’ACD génère en ce moment des appréhensions. Qu’en est-il ?

“L’impact financier de la mise en œuvre de l’Advance Cargo Declaration (ACD) est assez important, et s’élève à environ un demi million d’euros pour le Groupe Star “, a avancé Emmanuel de Tailly, Directeur Général du groupe STAR, en marge de la dernière conférence de presse donnée par le Groupement des Entreprises de Madagascar (GEM).
A la question de savoir si cela entraînera une hausse de prix des boissons STAR, il a indiqué que « la mise en œuvre de l’ACD vient s’ajouter aux problèmes d’électricité, de la dépréciation de l’Ariary, de problème de pont et de route. Les marges du groupe STAR sont en déficit en ce moment et le pouvoir d’achat, qui est, pour des grosses firmes comme STAR l’indicateur le plus important de leurs activités, n’a pas progressé. Il y aura un moment où les marges étant de plus en plus faibles, il faudra prendre une décision ».
Pour l’instant le groupe STAR a toujours résisté à la hausse des prix, même avec la récente Loi de Finances 2016 et l’augmentation des droits d’accises. «Mais l’accumulation de tout cela fait qu’on ne pourra pas avoir d’autres solutions, d’autres moyens d’éviter la dégradation de nos marges que de procéder à une augmentation des prix», a-t-il conclu.
Notre interlocuteur estime que la mise en place de l’ACD n’a pas de valeur ajoutée et n’apporte absolument rien sauf des contraintes, des retards et cela n’est pas tolérable à un moment où les entreprises ont besoin de simplifier leur fonctionnement et sont confrontées aux problèmes de la JIRAMA, de la dépréciation de l’Ariary…
«On ne s’oppose pas au financement des infrastructures portuaires si tel est l’objet de l’ACD, mais faisons-le en expliquant les tenants et aboutissants et le secteur privé sera sûrement un allié pour l’État s’il s’agit de développer le secteur portuaire et les infrastructures portuaires. Mais on ne sera jamais allié s’il s’agit de mettre quelque chose de non transparente en place, de relativement opaque et qui n’apporte finalement aucune valeur ajoutée au fonctionnement du secteur privé».

C.R

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