OMH : “Sans les arriérés, la baisse des prix aurait été possible”

« Sans les arriérés envers les pétroliers, le prix à la pompe aurait dû connaître une baisse d’environ 500 Ariary en juin dernier », explique Olivier Jean-Baptiste, Directeur Général de l’Office Malgache des Hydrocarbures. « Ce chiffre est cependant variable d’un mois à un autre et d’un produit pétrolier à un autre ».
Les prix à la pompe actuellement en vigueur sont restés les mêmes depuis Juin 2019. Pourtant, au cours du deuxième semestre 2019, les cours internationaux ont connu une hausse et l’Ariary avait un peu perdu de sa valeur. « Compte-tenu de ces deux paramètres, une hausse des prix aurait dû être appliquée au dernier trimestre de l’année 2019. Les pouvoirs publics ont décidé de maintenir les prix, dans l’intérêt des consommateurs ». D’où l’écart entre les prix à la pompe et les prix de référence calculés en tenant compte des arriérés envers les compagnies de distribution. Si au 31 décembre 2019, les arriérés étaient de 172 milliards d’Ariary, à fin juin, ils représentaient 110 milliards d’Ariary.
Depuis la crise sanitaire, une baisse des cours internationaux est constatée, principalement due à la réduction de la demande dans le monde. Le brent est descendu à des prix inférieurs à 20 USD le baril. Les pays producteurs ont décidé depuis le 1er Mai de réduire la production de pétrole brut pour pouvoir remonter le cours qui avoisine dernièrement les 43 USD le baril. « Nous ne pouvons pas tout de suite appliquer une baisse des prix puisque nous sommes dans une tendance haussière. Nous avons encore des arriérés à apurer vis-à-vis des compagnies distributrices. Ces arriérés seront complètement apurés à la fin du mois d’octobre selon nos estimations ». A Madagascar, une baisse de la consommation a été constatée ces derniers mois. De 38% en Avril, 33% en Mai et 18% en Juin. Avec le retour du confinement plus sévère à Analamanga, la chute serait encore plus significative pour ce mois de Juillet. Cette baisse de la consommation retarde d’autant plus l’apurement des arriérés. « Une fois cet apurement atteint, on pourra revenir à la vérité des prix selon le système prévu par le texte actuel » précise notre interlocuteur, en ajoutant toutefois qu’une stabilité des prix présente des enjeux majeurs.

Claudia R.

Imprimer Imprimer
Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.