C’est vers la fin de son intervention télévisée dans la soirée du dimanche 31 Mai dernier que le président Andry Rajoelina a touché mot sur le plan d’urgence multisectoriel et de la prochaine rencontre avec le secteur privé. Les problèmes rencontrés par le secteur privé ont été …« relégués au second plan » de l’avis de nombreux observateurs. Asphyxié depuis le début de la crise sanitaire, le secteur privé attend beaucoup de cette réunion avec l’Etat.
“Nous sommes toujours à l’agonie». Ce sont en ces termes que Hery Lanto Rakotoarisoa, Président du Groupement des Entreprises Franches et Partenaires GEFP décrit la situation à laquelle le secteur privé fait face. « Les risques sont réels pour les emplois et les salaires des travailleurs. Il importe d’atténuer ces impacts en préservant les emplois ». S’exprimant sur le fameux plan de mitigation et les propositions du secteur privé, le Premier Ministre Ntsay Christian a fait part d’une certaine «incohérence». A ce propos, le président du GEFP insiste sur l’importance du dialogue pour lever les incompréhensions de part et d’autre. « Il est indispensable de discuter des difficultés pour trouver ensemble les solutions adéquates et consensuelles ».
« Nous attendons cette réunion prévue entre l’Etat et le secteur privé» a pour sa part indiqué hier Fredy Rajaonera, de la Chocolaterie Robert, joint hier par téléphone. Présent au Palais d’Etat d’Iavoloha lors de l’intervention télévisée du Président, cet opérateur économique n’a pas manqué de faire part des difficultés auxquelles les chefs d’entreprises comme lui sont confrontés. «Si pendant les deux derniers mois, nous avons encore pu payer nos salariés, nous craignons de ne plus pouvoir le faire pour ce troisième mois » avance-t-il. Ancien président du Syndicat des Industries de Madagascar, il a également mis l’accent sur l’importance de la Loi sur le Développement Industriel de Madagascar adoptée en 2017 dont les décrets d’application sont malheureusement toujours en attente.
Cette rencontre entre l’Etat et le secteur privé est prévue se tenir d’ici la fin de la semaine. « Pour l’élaboration du plan d’urgence multisectoriel, tous les secteurs et tous les groupements patronaux doivent être représentés » avancent de nombreux opérateurs économiques. Nous en reparlerons.
Claudia R.
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