L’Amérique a démontré le week-end de la pentecôte sa grandeur, sa puissance et son hégémonie en matière de science ainsi que d’industrie spatiale. Pour la première fois, une entreprise privée a pu envoyer des hommes dans l’espace à bord d’une fusée réutilisable nouvelle génération et cent pour cent « U.S ». Après 9 années de dépendance avec les Russes, les Yankees vont désormais accélérer plusieurs projets restés en suspend depuis plusieurs années après la réussite de cette mission Crew Dragon de Space X. Conquête de Mars, comme l’avait toujours souhaité Elon Musk, le grand patron de Space X et de Tesla, retour de l’homme sur la Lune ainsi que le tourisme dans l’Espace, sont entre autres les grands projets en gestation. A très court terme, le marché du satellite et des voyages des astronautes dans l’espace version « low cost » vient d’être confirmé.
Cette Amérique grande, à la pointe de la technologie et industriellement très avancé a aussi dévoilé au monde entier son plus grand mal. Un mal qui a gangréné sa société depuis une bonne centaine d’années : le racisme. Le décès de George Floyd causé par son interpellation par la Police de Minneapolis a embrasé les Etats Unis. De New York à Los Angeles en passant par Washington, les scènes de désolations, de pillages, de vandalisme et de rebellions ont prouvé ce mal profond que cette Amérique veut en découdre. Ce ne sont pas uniquement des Noirs qui manifestent mais c’est tout un peuple qui aspire à un changement de mentalité. Une revendication qui s’est exportée en Europe où des manifestations ont été tenues à Berlin comme à Londres.
Le paradoxe n’est pas seulement américain ! Madagascar vit également un de ses moments forts ces dernières semaines. Un pays vivant sous une République qui remet les pendules à l’heure d’un système monarchique. Les débats sont devenus intenses lorsque les murs d’un colisée deviennent visibles de l’extérieur du Rovan’Antananarivo. La crainte d’un retour en arrière, la colère des gardiens des temples faute de consultations, les excitations des opposants au régime pour ne pas oublier la détermination du Chef de l’Etat – plus de temps passé à la télévision pour parler du Rova que de la pandémie et de ses impacts – qui alimentent ces échanges parfois passionnés et passionnants.
Point de vue : Le paradoxe Américain
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