Période hivernale : Ruée vers les friperies

De nos jours, une large frange de la population se tourne de plus en plus vers les vêtements de seconde main. Ici comme ailleurs, les friperies sont devenus tendances et sont prises d’assaut. Une variété de vêtements et accessoires comme les pulls, gilets, bonnets, cache-nez, gants… adaptées à la période hivernale y sont d’ailleurs proposées.
« Je préfère acheter ici car les prix correspondent à mon pouvoir d’achat. Avec 20.000 Ar je peux m’acheter au moins deux pulls alors qu’à ce prix, je ne pourrai même pas en avoir un dans un magasin. Le dimanche, on peut même trouver des vêtements chauds à 3.000 Ariary » confie une jeune femme.
Avant les fêtes de l’indépendance, le marché était fructueux a confirmé hier une commerçante à Analakely. « Lorsque la clientèle est au rendez-vous, nous arrivons à écouler quatre à six balles de friperies par semaine. Je vends les pulls à 10.000 Ariary l’unité » a-t-elle enchaîné. Les prix ont toutefois connu une hausse cette année selon ses dires. Si l’an dernier, une balle de friperie s’achetait à 200.000 ou 240.000 Ariary, aujourd’hui elle vaut 340.000 Ariary auprès des grossistes, a indiqué notre interlocutrice.
L’avis des observateurs est partagé. La majorité estime que ce commerce de friperies répond aux besoins des ménages malgaches dont le pouvoir d’achat a été considérablement impacté par la crise sanitaire. Mais des gens aisés font aussi partie de cette clientèle car ils peuvent y trouver des vêtements de marque, des modèles uniques…Certains sont également convaincu que pour préserver la planète, il est préférable de se procurer de vêtements de seconde main D’autres pour leur part ne manquent pas de souligner que les friperies qui inondent le marché concurrencent les confections locales qui peinent à trouver des acheteurs en cette période difficile.

C.R

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