Point de vue : Autour de la Haute Cour de Justice

Autour de la Haute Cour de Justice

La mise en place de la Haute Cour de Justice constitue, avec le processus de réconciliation nationale, l’une des dernières étapes de finalisation de la feuille de route de sortie de crise.
Le principe est clair. L’État de droit stipule que nul n’est censé être au-dessus de la loi et que même le Premier magistrat de la Nation est justiciable. Il l’est d’autant plus qu’il est tenu en être le modèle. Il est la référence d’attitude républicaine et démocrate.
Le processus est en marche, avait assuré le PRM, interrogé par les médias à ce sujet et en réaction aux critiques de lenteur, que certains qualifient de délibérée. Ce processus, en effet, est lié au mode de désignation des membres de cette Cour qui dépend de la mise en place d’autres organes, comme le Haut Conseil de la Démocratie.
Et la mise en place de ce Haut Conseil, en charge de veiller au respect de la démocratie, peine à avancer. A cause de querelles de clochers et de lutte de courants politiques au sein de la… société civile. Le tout étalé au grand public. Vous m’en direz tant…
Cela dit, la création d’une Haute Cour de Justice est très délicate. Autant dans le fond que dans la forme. Une Cour est constituée de juges. Et une telle Cour requiert des juges et des membres aux qualités d’exception, de moralité hors du commun. L’empêchement du Président Albert Zafy, à l’époque, est un cas d’école, une jurisprudence. Il a été rapide. Imparable. Il faisait partie d’un jeu politique.
Dans la forme, le Président de République est un élu du peuple. Il est le garant de l’Unité et de la Stabilité. Par conséquent, sa mise en accusation ne devrait pas être facile ou facilitée dans la forme. Comme elle ne devrait pas être rendue impossible. L’appréhension de parjure et de haute trahison, ou de l’incapacité physique, en constitue donc un aspect important. Trop important.

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