Point de vue : De gros efforts à déployer

La déclaration de samedi dernier de l’Organisation Mondiale de la Santé n’a rien de rassurante quant à l’évolution de la pandémie de la Covid-19. Une crise qui s’annonce encore longue, a averti son Directeur Général depuis Genève alors que le monde se trouve dans une situation de crise économique sans précédent. L’OMS a demandé une meilleure coordination des actions sur le plan national, régional et global qui sous-entend ainsi que l’ensemble des pays aura le devoir de travailler en parfaite collaboration pour endiguer cette maladie qui a tué jusqu’à maintenant 689.000 individus.
Madagascar n’est pas en reste dans ce rude combat au Coronavirus qui a touché plus de 10.000 personnes dont plus de 9.000 enregistrées dans la capitale Antananarivo, en 4 mois. La Grande Île connait sa première vague de contamination catastrophique depuis le début de la maladie avec une moyenne de 300 nouveaux cas recensés au quotidien depuis 4 semaines. Certes, au cours de ces 2 derniers jours avec une moyenne de 1.000 tests par jour, les nouveaux cas ont régressé à raison de 28% de taux de prévalence contre 40% au mois de Juillet…
La situation actuelle réclame une prise en main sérieuse et urgente par les autorités sanitaires et politiques afin d’éviter une crise humanitaire sans précédent. Dans le cas de Madagascar, il faudrait assurer la prise en charge des soins, doter les centres et le personnel de santé de matériels et équipements, et remettre des médicaments indipensables à l’ensemble de la population.
En revanche, le problème ne sera pas seulement sanitaire puisque les volets, social et économique, iront de pair avec cette pandémie. Les appuis sociaux se doivent d’être renforcés afin de maintenir en vie les populations vulnérables. Une meilleure politique de relance de l’économie est à anticiper pour éviter l’écroulement du système financier de la Nation. Certes, l’Etat vient d’entamer une nouvelle orientation en investissant massivement dans le volet social et économique, sans oublier le volet sanitaire. Une stratégie jugée encore insuffisante face à la menace de paupérisation à grande échelle que provoque la pandémie de Covid-19.

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