Point de vue : Délestage, insécurité, trafics de biodiversité : encore des efforts à fournir !

Le pays est en quête d’une stabilité pour atteindre ses objectifs, son programme de développement, mais le sentiment de ras-le-bol se dessine. Cette année qui s’annonce celle de la relance économique est ternie par des sujets de faits divers. Certes, Madagascar est sur la bonne voie en matière de cadrage macro-économique, confirmée par le regain de confiance des bailleurs et investisseurs internationaux et saluée par les diplomates internationaux. Faut-il, désormais, se pencher davantage sur les domaines touchant le quotidien de cette masse qui, elle aussi, souhaite sortir rapidement de la pauvreté ? Accélérer la création d’emploi, renforcer l’assistance sociale, faciliter l’accès aux soins de base, alléger l’accès à l’éducation…
Les programmes sont là. Les financements aussi. Il faut maintenant que des solutions pérennes se matérialisent. Mais, de l’autre côté, des solutions d’urgence doivent être avancées. Le délestage est un fait qui ralentit notre économie et ne fera qu’alimenter les sentiments de frustration chez cette masse populaire. Sans doute, il faut un temps pour arriver à mettre en place les infrastructures en énergies renouvelables, mais il faut également arriver à assurer la distribution en électricité tout en renforçant la bonne gouvernance au sein de la compagnie nationale d’électricité JIRAMA. Pas de pitié pour les trafics de connexion et de distribution d’électricité, assurer de manière rigoureuse le recouvrement des factures… autant de mesures drastiques qui s’imposent pour combler les pertes de la compagnie nationale. Et d’ailleurs, des textes ont été élaborés pour ce faire. Quid de leur application ?
Les efforts sont encore insuffisants dans le cadre de la bonne gouvernance. Les crimes et délits d’insécurité deviennent de plus en plus fréquents, voire même, une habitude qui vient à s’installer. Cette insuffisance d’efforts dans la bonne gouvernance se manifeste également par la reprise des trafics de la biodiversité. Les trafics des espèces de la faune et de la flore, ceux des ressources naturelles ou encore des stupéfiants doivent ainsi être sévèrement punis. D’ailleurs, la biodiversité de Madagascar ne nous appartient pas uniquement à nous, Malgaches, mais également à l’humanité toute entière.
Les autorités étatiques ont le devoir de redoubler d’efforts afin que le pays retrouve sa sérénité et aussi la stabilité. La population se trouve à un stade de difficulté majeure en cette période dite « de soudure ».

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