Point de vue : Enfin une opposition officielle

Enfin une opposition officielle

Il a fallu presque 3 ans pour que le pays, ou plutôt l’Assemblée nationale, voie enfin un parti politique, un vrai, oser s’ériger en parti d’opposition. Il s’agit du VPM-MMM de Hajo Andrianainarivelo. On attendait le Mapar, le TIM mais ceux-ci ont préféré jouer le jeu habituel des députés : dénoncer et non s’opposer.
Selon la constitution, « Après chaque élection législative, les groupes politiques d’opposition désignent un chef de l’opposition. A défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu  le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officiel ». Les débats seront ouverts pour savoir si le VPM-MMM remplit toutes les conditions nécessaires pour jouer ce rôle de l’opposition au sein de l’Assemblée nationale et de jouir des « avantages » qui lui seront attribués en tant que tel.
Car il faut savoir qu’à Tsimbazaza, la majorité est introuvable. Elle est à « géométrie variable » selon la terminologie de feu Pasteur Richard Andriamanjato lorsqu’il occupait le perchoir de l’Assemblée nationale sous le mandat présidentiel du Pr Albert Zafy. A preuve, ces députés qui changent de couleur politique selon le contexte. Certains arrivent jusqu’à renier leur parti d’origine en créant un groupe parlementaire avec le même nom originel auquel s’ajoute un numéro pour le différencier. Il s’agit notamment du Mapar (Miaraka amin’ny Prezida Andry Rajoelina) qui est parti en morceaux à l’Assemblée nationale. Le noyau dur n’a pas digéré qu’on lui enlève la désignation du Premier ministre du fait qu’il présente le plus grand nombre de députés élus sous ses couleurs. Ces députés ont préféré soit appuyer le président nouvellement élu, soit rester fidèles à leur parti tout en nuancant leur position à chaque fois qu’une décision doit être prise.
Des députés du VPM-MMM, comme ceux du Mapar, ceux de Hiaraka Isika de l’ancien Premier ministre Camille Vital n’ont pas échappé à cette dualité « pro et anti » régime. Le dénominateur commun est celui d’avoir soutenu Hery Rajainarimampianina lors du second tour des Présidentielles de 2013. Ces partis auraient pu s’ériger en opposition officielle à l’Assemblée nationale. Mais ils ont préféré agir en dehors en créant diverses plateformes politiques de l’opposition dans lesquelles figure également le VPM-MMM. Celui-ci a décidé de revenir dans l’opposition légale. Reste à savoir si Tsimbazaza va l’accepter.

Imprimer Imprimer

Ce contenu a été publié dans Ma-LAZA. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.