Point de vue : Et une perquisition, une

Et une perquisition, une

Très tôt, hier matin, le domicile du sénateur Lylison a fait l’objet d’une perquisition en bonne et due forme des hommes en treillis. En bon ex-militaire, l’ancien Colonel, suspecté d’être derrière tous les mouvements qui agitent la capitale et instigateur de l’opération « ville morte » de mardi, était absent des lieux. Une absence compréhensible quand dans la même journée, une Interdiction de Sortie du Territoire (IST) a été lancée contre lui.
La perquisition est une démarche lancée contre une personne suspecte et les personnes qui y procèdent doivent avoir un mandat délivré par le Procureur de la République. Selon les cas, les mandataires peuvent se faire accompagner par des éléments armés. Hier, plusieurs véhicules étaient vus autour de la demeure du sénateur, de crainte sans doute d’une forte résistance de la part du parlementaire.
Ce que l’on peut conclure de l’opération d’hier est que le sénateur Lylison ou ses proches n’ont pas pu s’opposer à la perquisition et n’ont pas pu invoquer l’immunité parlementaire dont le sénateur  bénéficie. Le Sénat est d’ailleurs actuellement en pleine session et le sénateur aurait dû être à l’abri de toute poursuite sauf en cas de « flagrant délit ». Ce dernier détail est donc à retenir relativement à l’évolution de la situation sociale et politique, notamment dans la capitale.
Des collègues du sénateur à Anosy vont dans ce sens, vu que même hier, aucune demande de la levée de l’immunité parlementaire du sénateur Lylison n’a été déposée. Sa disparition peut également être interprétée comme la crainte d’une imminente arrestation. Sa déclaration diffusée sur des chaînes de télévision privée, dans la soirée de lundi, pourrait servir de base pour le régime et interprétée comme une atteinte à la sûreté de l’Etat et incitation à la désobeissance civile. Des délits… punis par la loi.

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